Frost & Sullivan a mené une étude très complète sur les solutions sans fil dans les industries manufacturières et de process. Entre septembre 2007 et août 2008, la société d’analyse de marchés a réalisé une enquête auprès de 450 entreprises opérant dans la zone dite EMEA (Europe, Moyen orient, Afrique). Elle s’est adressée à des utilisateurs finaux, des fournisseurs, des intégrateurs, des EPC (Engineering project contractor) ou encore des entreprises OEM. Son étude a été complétée par des informations provenant de diverses autres sources. Elle s’intéresse à l’évolution du marché du sans fil dans l’industrie dans les prochaines années, le niveau d’adoption actuel, les réticences et les attentes des utilisateurs… L’enquête de Frost & Sullivan indique que les industriels ne font pas confiance au sans fil pour les applications sensibles. Elle relève que les principaux freins à l’adoption de ces technologies sont par ordre d’importance :
- l’inquiétude vis-à-vis de la fiabilité et la sécurité
- le conservatisme des utilisateurs
- le manque de connaissance et de sensibilisation au sujet
- les coûts élevés
- les aspects réglementaires et de validations
- les bandes passantes limitées
S’il subsiste encore de sérieux freins, il y existe aussi de nombreux facteurs favorables à exploitation de la communication sans fil dans l’industrie. Selon l’étude, les principaux moteurs sont par ordre d’importance :
- le besoin d’informations en temps réel
- l’exigence croissante de contrôle à distance
- la facilité d’installation
- la réduction des coûts de câblages
- la mobilité des opérateurs
- les mesures à réaliser sur des équipements mobiles ou difficiles d’accès
- l’obtention d’informations pertinentes pour améliorer l’efficacité d’une usine
Mais à en croire Frost & Sullivan, les freins se débloquent. L’analyste prévoit que le marché des équipements sans fil pour l’industrie du process grimpera de 378 millions de dollars en 2008 à 1242 millions de dollars en 2012 (progression annuelle moyenne de 26,8%) tandis que celui pour l’industrie manufacturière passera de 467 millions de dollars à 880 millions de dollars (progression annuelle moyenne de 13,5%%).
Les résultats complets de cette étude seront publiés dans la revue Mesures de janvier 2009
(décembre 2008)