WIMax (World Interoperability for Microwave Access) doit couvrir à terme les besoins les plus importants des communications sans fil (boucle locale, téléphone mobile, transmission de données), il présente un débit inégalé (70 Mbit/s), il est déjà normalisé (sous la réference IEEE802.16), il intéresse les poids lourds du semi-conducteur (Intel et Fujitsu ont annoncé des circuits) : et pourtant son avenir reste incertain.
Notre confrère Test & Measurement World rapporte que In-Stat (une société sœur du groupe de presse) estime que le marché des circuits intégrés Wi-Max devrait être compris entre 450 M$ et 950 M$ en 2009. Une telle incertitude sur un horizon aussi proche s’explique par le fait que les technologies de communication radio traditionnelles 3G (téléphone mobile) et Wi-fi (communications pour ordinateurs) sont en progrès constants, ce qui grève un peu l’avenir de WiMax. La meilleure façon d’éclairer la route de WiMax serait qu’Intel intègre la technologie dans ses puces pour PC, comme elle l’a fait pour Wi-Fi avec sa puce Centrino. Il faudrait aussi que davantage de fabricants de semiconducteurs s’impliquent : pas sûr que la publication de l’étude d’In-Stat va beaucoup les motiver !
En France, WiMax suscite aussi des discussions. Mickaël Boukobza, directeur général de Free, a déclaré à T&T Micro que “WiMax n’est pas une technologie mature”. Dans un autre registre, l'Association des Régions de France (ARF) et celle des Département (ADF) se sont mis d’accord pour décider qu’elles n’avaient pas à payer à l’Etat le droit d’aménager "leur" territoire. Elles ne participeront donc pas aux enchères (ou plutôt, elles y participeront de manière symbolique, avec une enchère de 1 €) qu’a souhaitées l’Etat pour décider de l’attribution des licences (deux licences seront octroyées par région). C’est le 6 janvier à 17 h que devront être déposées auprès de l’Acerp les demandes d’autorisation pour l’utilisation des fréquences. (Décembre 2005)