Schneider Electric veut avoir une offre supervision et MES (Manufacturing Execution System) et il a décidé pour cela d’acquérir une compétence externe, en l’occurrence la société australienne Citect (38,2 M€ en 2004, pour 350 personnes). Le prix proposé avait reçu l’accord des dirigeants de l’entreprise. L’issue ne faisait donc guère de doute….
Et puis il y a eu une contre-proposition de la société d’investissement américaine Thoma Cressey Equity Partners, supérieure à celle de Schneider Electric,… que les dirigeants de Citect s’étaient immédiatement empressés de soutenir.
Ainsi que nous l’indiquions il y a une semaine, Schneider Electric se devait de réagir et c’est ce qui a été fait au cours de la semaine : la société propose désormais 1,85 AUD (dollar australien par action), soit 23 % de plus que la première offre. Une fois de plus, le conseil d’administration de Citect a approuvé à l’unanimité l’accord de fusion et recommande aux actionnaires et aux porteurs d’options de voter en faveur de l’opération (…en l’absence d’offre supérieure).
Dans le communiqué de presse publié pour présenter la nouvelle offre, Schneider Electric explique que “la nouvelle proposition reflète l’amélioration des résultats de Citect ainsi que la confiance de Schneider Electric dans sa capacité à intégrer la gamme de logiciels SCADA et MES de Citect. L’acquisition de Citect, avec la nouvelle offre, respectera toujours le critère de retour sur capitaux employés de Schneider Electric”.
On attend la suite. Peut-être y aura-t-il d’autres surenchères, et peut-être que Schneider Electric voudra suivre et justifiera alors cet effort par le fait qu’il s’agit d’une opération stratégique. Auquel cas, le prix n’aura que peu d’importance.
A ce jour, on reste très loin de l’effort qu’Arcelor avait dû faire pour mettre la main sur le canadien Dofasco, que convoitait également ThyssenKrupp : le prix final a été de 61 % supérieur au prix initial. Et tout ça sans doute pour rien : Mittal Steel vient en effet de lancer une OPA sur Arcelor et a promis de revendre Dofasco… à ThyssenKrupp. (Janvier 2006)