A lors que les fabricants d'automates programmables industriels (API) mettent tout en œuvre pour faciliter l'installation et la maintenance de leurs produits, tout se complique dès lors que ces derniers doivent être intégrés dans des environnements sévères.L'API doit alors généralement être affublé “d'outils” de protection multiples pour assurer un fonctionnement correct en pareille situation. Parmi les moyens utilisés, citons, pour les plus courants, les armoires de protection à joints spéciaux, les systèmes de climatisation,les amortisseurs de chocs ou bien encore les dispositifs de protection CEM.
Faible surcoût
Ainsi parés, les API sont certes capables d'assurer leurs fonctions mais cela s'effectue au prix d'un important effort de conception, d'intégration et d'installation, et d'une maintenance beaucoup compliquée que dans le cas d'un automate utilisé en milieu peu hostile. Bref, l'utilisation d'un API en environnement très sévère se paie souvent au prix fort.
Les automates AC500-XC d'ABB s'installent directement là où des E/S de commande sont nécessaires, sans se soucier de l'environnement dans lequel ils sont utilisés, ce qui ouvre la voie à de nouvelles possibilités d'études plus économiques et plus rentables pour de nombreux utilisateurs d'automatismes.
C'est précisément pour répondre à cette problématique que la société ABB a développé une famille d'automates baptisée série AC500-XC. Déclinaisons durcies de sesAPI standard de la gamme AC500,les automatesAC500-XC sont en effet capables de fonctionner dans des conditions extrêmes (d'où l'extension XC pour “eXtreme Conditions” dans le nom de cette famille de produits durcis), sans ajout d'artifices difficiles à mettre en œuvre et coûteux. La protection intégrée de la gammeAC500-XC se traduit notamment par une plage de température d'utilisation allant de - 30°C à +70°C avec démarrage fiable du système à - 40°C et très peu de restrictions à +70°C. Par ailleurs, l'emploi de cartes “tropicalisées” assure une protection contre les fortes humidités. En termes d'atmosphères salines et corrosives, ces automates sont protégés contre de nombreux gaz, dont H 2 S, SO2 ,CL 2 et NO2 .Qui plus est, les chocs et vibrations sont tolérés avec des accélérations atteignant 4g en vibrations aléatoires et 2g en régime sinusoïdal. Enfin, la série AC500-XC est apte à fonctionner à des altitudes allant jusqu'à 4000m et offre une protection CEM renforcée. « Ces protections intégrées impliquent un faible surcoût par rapport à un automate standard, mais simplifient considérablement l'étude d'un système de commande ; il est souvent possible d'installer l'automate programmable AC500-XC directement dans l'environnement d'utilisation sans armoires spéciales ou protection supplémentaire. Les économies sont significatives : réduction des temps d'étude et du nombre de composants d'un système, faible consommation d'énergie grâce à la suppression de systèmes de refroidissement ou de chauffage, réduction des frais de maintenance, de changement des filtres et de réparations », argumente Thomas Boenig d'ABB. Ces API visent tout naturellement les applications nécessitant un fonctionnement dans les mines, les tunnels, les cuves, les grues, les stations de traitement des eaux, les plates-formes pétrolières offshore , les éoliennes, les suiveurs solaires, les stations météo ou bien encore les postes de navigation de tout type. Ils sont par ailleurs compatibles avec les modèles AC500 en termes d'exécution de code logiciel (ils exécutent exactement le même code logiciel) de ma-nière à ce que l'utilisateur puisse facilement migrer vers des solutions plus durcies tout en simplifiant le développement de gros systèmes de commande dans des conditions standard et extrêmes. Cette compatibilité logicielle s'applique également à l'automate programmable de sécuritéAC500-S-XC. « Outre cette compatibilité logicielle, les cotes et les caractéristiques électriques des connexions sont également identiques à celles du modèle standard AC500 : il est ainsi possible de réutiliser les im-plantations, les tableaux, les faisceaux existants » , conclut M. Boenig.