Deux importants fonds d’investissements américains (General Atlantic et Fransisco Partners) proposent de reprendre Aeroflex pour un milliard de dollars. Pour les détenteurs d’actions Aeroflex, ceci se traduit par une majoration de 22,6 % du prix de l’action. La direction de Aeroflex, son Président et CEO Len Borow en tête, soutiennent à l’unanimité cette opération.
L’accord prévoit un clause donnant aux responsables d’Aeroflex la possibilité d’examiner d’autres offres éventuelles (cette clause est valable jusqu’au 18 avril). Il est donc possible que d’autres fonds d’investissements ou d’autres sociétés industrielles se manifestent, un peu à la manière de ce qui s’est passé récemment lors du rachat de Citect par Schneider Electric ou celui de First Technology par Honeywell.
Bien entendu, l’opération ne se fera qu’avec l’accord des actionnaires de Aeroflex.
Le rachat par des fonds d’investissements plutôt que par un concurrent évite les éventuels recouvrements de gamme et regroupements de réseaux commerciaux. Par contre, il n’y a pas de synergies à faire jouer soit pour élargir le marché, rationaliser l’outil industriel ou diminuer les frais de structures.
General Atlantic (qui gère 12 milliards de dollars de capitaux) et Francisco Partners (5 milliards de dollars) sont tous deux présents dans le capital de nombreuses sociétés high tech dans le domaine de l’électronique, mais aucune dans l’instrumentation électronique.
Quand à Aeroflex, rappelons qu’il s’agit d’une société américaine créée 1937 et qui doit son nom à son activité d’origine, c'est-à-dire la production de supports amortisseurs pour des caméras embarquées sur les avions. La société a aujourd'hui plusieurs activités, notamment les composants et modules microélectroniques, les cartes de commande de moteurs et, bien, sûr, l’instrumentation et le test électronique. Cette dernière activité a été développée essentiellement grâce à des rachats d’autres sociétés, notamment IFR/Marconi Instruments et Racal Instruments Wireless Division. Aeroflex est spécialisé dans le test des cartes électroniques et surtout l’instrumentation télécoms et hyper. L’instrumentation électronique est devenue l’activité principale de la société, dont le chiffre d’affaires global est de l’ordre de 500 M$. (Mars 2007)