Geotest propose une famille de cartes d’entrées/sorties au format PXI doté de composants FPGA dont la programmation est accessible à l’utilisateur.
Dans le domaine de l’instrumentation modulaire au format PXI, les composants FPGA implantés sur les cartes se font en général plutôt discrets. Le fabricant de la carte se réserve la programmation de ces composants pour réaliser des fonctionnalités particulières. Sur certaines cartes d’entrées/sorties numériques, cette possibilité est désormais offerte aux utilisateurs qui peuvent ainsi embarquer sur le module PXI des capacités de traitements personnalisés. National Instruments propose notamment la gamme FPGA NI FlexRIO qui comprend un processeur temps réel, un FPGA et des entrées/sorties analogiques et numériques intégrées sur une seule et même carte, le tout programmable avec Labview FPGA. Geotest dispose aussi d’une solution semblable. Il lance deux nouvelles cartes adoptant ce concept l’une au format PXI (GX3700) et l’autre au format PXI express (GX3700e) intégrant un composant Stratix III FPGA d’Altera. L’offre des deux constructeurs diffère notamment sur ce point, puisque National Instruments a fait le choix de la gamme de FPGA de Xilinx. Autre spécificité, alors que la programmation des FPGA s’effectue sous Labview pour les produits de NI (il est cependant possible d’intégrer du code VHDL dans un diagramme Labview FPGA), la programmation des FPGA équipant les cartes de Geotest peuvent l’être par les outils de conception Quartus II disponibles gratuitement sur Internet. «Le logiciel Quartus est un outil graphique style CAD. Il génère automatiquement du code VHDL qu’il n’est donc pas nécessaire de connaître. L’utilisateur peut par ailleurs employer ces propres outils de génération de VHDL comme par exemple ceux de Mentor ou de Mathworks», explique Victor Fernandes, responsable des ventes pour l’Europe chez Geotest-Marvin Test Systems.
Geotest a lancé ces premiers modules PXI dotés de FPGA il y a environ deux ans. Mais ces nouveaux modèles sont bien entendus équipés de composants FPGA plus performants. Surtout, la carte fille qui sert au conditionnement des signaux se branche directement aux entrées/sorties de la carte PXI. «Un connecteur était auparavant employé pour relier les broches du FPGA et un autre les entrées/sorties. En ne proposant plus qu’un seul connecteur, la qualité des signaux se trouve améliorée à grande vitesse», précise Victor Fernandes. Ce qui n’est pas négligeable puisque la vitesse d’horloge des entrées/sorties numériques des cartes atteint 700 MHz. Ces cartes sont équipés de 160 entrées/sorties numériques.
Youssef Belgnaoui