Le Président de Keysight Technologies en France, Thierry Locquette livre son regard.
« Le 22 avril, la Cour des Comptes européenne a relancé le débat sur la décision d'interdire la vente de véhicules thermiques dès 2035. L’Institution a mis en évidence plusieurs défis critiques que l’Europe doit relever pour réussir sa transition vers une industrie automobile propre, garder sa souveraineté et rester compétitive.
Les craintes de la Cour reflètent les défis d’aujourd’hui : comment produire en Europe, utiliser et recycler les composants (batteries) des véhicules ?
Pour pallier ce problème, un projet de loi est actuellement à l’étude pour faciliter l’extraction de certains minerais, comme le lithium, pour favoriser la production de batteries pour véhicules électriques en Europe. En parallèle, les acteurs du secteur développent de nouveaux modèles de batteries reposant sur des matières premières présentes en plus grande quantité dans la nature, moins onéreuses et moins polluantes.
L'un des principaux défis est que le test, la validation et l’homologation des batteries est un processus complexe pour la plupart des fabricants. Mais cette complexité ne fait qu'augmenter lorsqu'il faut homologuer de nouveaux composants de batteries et faire face à une forte demande. Toutefois, des innovations technologiques comme l'IA et les jumeaux numériques peuvent aider à réduire la complexité et à accélérer la conception en proposant une approche innovante et adaptée de la conception des nouveaux composants.
La capacité du secteur à accélérer l'innovation en passant rapidement de la conception à la production de masse est la condition sine qua non d'une transition réussie vers la mobilité électrique. Dans cette optique, les constructeurs européens de voitures et de batteries créent davantage de centres d'excellence pour tester et valider plus efficacement les derniers modèles de batteries et créer un avenir plus vert et les États membres pourront se donner les moyens de réussir cette transition. »