L’institut de recherche lillois s’appuie sur le générateur de signal R&S SMA100B à très faible bruit pour innover en duplexage de fréquences térahertz (THz).
L’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN) de Lille a encore étendu sa collaboration avec le fournisseur allemand de solutions de test et mesure Rohde & Schwarz, pour accélérer le développement des technologies émergentes de la 6G, exploitant des fréquences sub-THz jusqu’à la bande des 300 GHz. Celles-ci exigent une instrumentation, des bancs d’essai et des procédures métrologiques appropriés pour combler le fossé entre les ondes millimétriques et les bandes optiques.
« Grâce à notre expertise en technologies THz telles que les photomixeurs THz optoélectroniques, les récepteurs électroniques à grande vitesse et l’intrumentation THz, nous nous engageons à explorer de nouveaux domaines de la 6G », explique Guillaume Ducournau, responsable de la recherche sur les communications sans fil aux fréquences THz de l’IEMN.
C’est dans ce cadre que l’IEMN a récemment franchi une étape importante, en établissant une liaison bidirectionnelle à 300 GHz sur une distance de 645 mètres en extérieur. Selon l’institut, cette solution est la première à intégrer une technique de duplexage de fréquences THz permettant une transmission et une réception simultanées aux deux extrémités avec une seule paire d’antennes.
Ces recherches ont mené à une architecture super-hétérodyne qui permettrait l’agrégation de canaux de la bande V (40-75 GHz) ou de la bande E (60-90 GHz) vers le spectre THz. La porteuse térahertz est obtenue par multiplication de fréquence avec un oscillateur local basé sur la photonique et synchronisé à une fréquence de référence.
Pour cela, les chercheurs lillois s’appuient sur la gamme de générateurs de signal SMA100B de Rohde & Schwarz, qui se distingue en fournissant un signal de référence avec un très faible bruit de phase. L’oscillateur local peut ainsi délivrer un signal sans parasites au convertisseur élévateur/abaisseur THz et limiter les tonalités parasites dans le spectre THz.
« Nous espérons étendre cette approche à d’autres applications. Les résultats de recherche apporteront également une contribution précieuse aux groupes de spécifications industriels comme l’Etsi ISG THz récemment créé, ainsi qu’à d’autres organismes de normalisation », conclut Taro Eichler, responsable de la technologie pour les communications 5G/6G et photoniques chez Rohde & Schwarz.