Ces deux études ont été menées grâce au soutien de l’Ademe, du Cetim et du Cetiat notamment.
La synthèse publique est issue de l'étude « Potentiel d’ électrification des procédés thermiques industriels » (PEP) , réalisée par Enea Consulting, le Cetiat et le Cetim. L’ étude PEP permet de fournir une vision du potentiel d’électrification dans les différents secteurs industriels à l'horizon 2035 . Elle propose aussi une analyse critique des tendances de fond de l’électrification, en particulier en lien avec les dynamiques à long terme des marchés de l’énergie. L’étude est composée de trois parties : le calcul d’un potentiel technico-économique maximal d’électrification des procédés industriels en France à l'horizon 2035 ; l’évaluation de l’impact de l’évolution à long terme des prix de marché de l’énergie et du CO₂ sur le potentiel d’électrification selon trois scénarios de prix ; l’analyse de la faisabilité de l’électrification industrielle pour le réseau électrique de la France continentale et des externalités positivités générées en France (création d’emplois et réduction des émissions de CO₂ ).
Ces enseignements démontrent qu’une forte augmentation des consommations de gaz décarbonés en industrie est prévue, en particulier pour certains procédés à très haute température, notamment sur les secteurs de la terre cuite et de la sidérurgie. Des retours d'expérience sur l'intégration de gaz décarbonés dans les procédés industriels sont déjà existants.
Selon Eliéta Carlu, directrice de l’Alliance Allice : « Sur les 240 TWh de consommation énergétique liée aux procédés thermiques industriels actuellement non électrifiés, notre étude estime un potentiel maximal d'électrification de 29 % à l'horizon 2035. Cela correspond à une réduction de 21 % des émissions de CO₂-eq (équivalent CO₂, NDLR) du secteur industriel . Le déploiement de l'électrification doit donc se faire conjointement aux autres leviers de décarbonation. L'intégration de gaz décarbonés (biométhane, biogaz, hydrogène renouvelable, méthane de synthèse, syngaz) est une solution pertinente en particulier pour les usages thermiques à haute température. Un soutien financier aux industriels est nécessaire pour atteindre le potentiel maximal de ces leviers. »