L’organisation professionnelle des fabricants d’équipements de production publie une étude révélant une hausse de 9 % du marché français de la robotique industrielle en 2019 et s’appuie sur ces chiffres pour promouvoir la robotisation des PMI au sortir de la crise sanitaire.
Le Symop, organisation professionnelle représentant les fabricants de machines et de technologies destinées à la production industrielle, vient de publier les résultats de son enquête sur le marché français de la robotique en 2019, révélant une croissance de 9 % avec 5 080 robots industriels vendus et installés. Ces chiffres confirment la tendance communiquée récemment par la Fédération internationale de robotique (IFR) qui indiquait une hausse de 15 % des installations de robots industriels en France, la différence de pourcentage s’expliquant par des spectres d’études légèrement distincts.
Dans la conjoncture économique actuelle, le Symop tient à pondérer ces résultats 2019, comme l'explique son délégué général, Olivier Dario : « La publication de ces chiffres apporte une touche d’optimisime à un moment où l’industrie évolue dans un environnement très perturbé. La crise sanitaire et sociale nous impose de repenser l’industrie française, d’accélérer sa transition numérique et écologique vers une industrie du futur plus performante, plus compétitive, et responsable. Cette étude nous apprend que, malgré la crise, le terrain est bien propice pour cela ». Dans ce contexte, le Symop annonce la création prochaine d’un observatoire dédié à l’étude de la robotisation des PME et ETI françaises. Il s’agit de « mieux comprendre les défis auxquels ces entreprises font face et d’identifier les freins qui s’opposent à leur robotisation », précise M. Dario.
Parmi les informations fournies par l’étude du Symop, on retiendra que l’automobile est devenu le premier client en représentant 47 % des ventes de robots en 2019, contre 38 % en 2018. Une hausse attribuée à la fois au renouvellement du parc et à l’accentuation de la technique du soudage par points. On constate d’autre part une percée des robots de logistique, d’emballage et de manutention, notamment dans les secteurs de la pharmacie, de la cosmétique et de la chimie. Il ressort en outre de l’enquête un fort dynamisme du couplage de la machine et du robot, se traduisant par une hausse de 25 % en 2019 du nombre de robots installés dans le secteur de la fabrication de machines et d’équipements industriels.
Au final, l’industrie manufacturière française (automobile compris) comptait 177 robots pour 10 000 salariés en 2019, contre 154 en 2018, passant ainsi du 17 è au 16 è rang mondial. Dans le même temps, l’Allemagne a régressé de la 3 è à la 4 è place avec 346 robots, derrière Singapour, la Corée et le Japon.