C 'est en présence de membres de la famille de Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique 1991 et ancien directeur de l'Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI ParisTech),de chercheurs,d'étudiants et de la presse que Florence Berthout,maire duV e arrondissement de Paris, Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la maire de Paris, chargée de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante, et présidente de l'ESPCI, Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris, chargé de l'urbanisme, de l'architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l'attractivité, Jean-François Joanny, directeur général de l'ESPCI, et Patrick Tabeling, directeur de l'Institut Pierre-Gilles de Gennes (IPGG), ont officiellement lancé, le lundi 1 er septembre, les travaux du futur bâtiment de l'IPGG.
Ce nouveau centre de recherche, d'une superficie de 6 000 m 2 , situé au cœur même du campus de la montagne Sainte-Geneviève et opérationnel à l'été 2015, sera la première plate-forme en Europe dédiée à la microfluidique et à ses applications. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette discipline récente et prometteuse, la microfluidique est la science de la manipulation des fluides à l'échelle micrométrique. Des dizaines de milliers de chercheurs et d'ingénieurs dans le monde y travaillent déjà et près de 200 start-up ont vu le jour en santé, énergie, chimie verte, cosmétique, agroalimentaire, etc. avec des applications telles que la détection de traces de pollution dans l'air ou l'eau, une puce pour le génotypage,un écran tactile en relief, un test sanguin. Le marché est d'ailleurs évalué, par le cabinet d'analyses américain BCC Research en 2013, à 6 milliards de dollars avec une croissance de l'ordre de 15%.
Des travaux d'un montant de près de 15 M€
Créé en septembre 2011, l'IPGG est une entité administrativement dépendante de la Fondation Pierre-Gilles de Gennes pour la recherche et fédère l'ensemble des activités de recherche en microfluidique (physique, biologie, chimie, technologies). L'institut regroupe ainsi 14 équipes de recherche issues de l'ESPCI, de l'École nationale supérieure (ENS), de l'Institut Curie et de l'École nationale supérieure de chimie de Paris (Chimie ParisTech ou ENSCP). Il rassemble également un Laboratoire d'excellence (Labex) et un Equipement d'excellence (Equipex), ces deux types de Centres d'excellence ayant été définis dans le cadre des Investissements d'avenir financés par le Grand emprunt de 2010 géré par l'Agence nationale de recherche (ANR).
Pour mener à bien ses missions de recherche scientifique au niveau international et d'«amplificateur» pour la création de start-up, la plate-forme technologique regroupera, sur une surface de 550m², une salle blanche pour réaliser par photolithogravure les premières étapes des puces microfluidiques,une salle grise pour fabriquer des puces par des techniques différentes comme la plasturgie, des salles de microscopie et de culture cellulaire, une chambre froide. 600m² seront par ailleurs réservés à l'incubateur de l'ESPCI, dont la capacité d'accueil va ainsi doubler. Le coût des travaux de réhabilitation sont répartis entre l'ESPCI (800000e),
Dès l'été 2015, ce sont une salle blanche et une salle grise pour la fabrication des puces microfluidiques, des salles de microscopie et de culture cellulaire, une chambre froide, etc. que les chercheurs de l'IPGG auront à leur disposition.
l'Equipex de l'IPGG pour la salle blanche (2 millions d'euros) et la Ville de Paris (12Me) qui met à disposition, via l'ESPCI, le bâtiment d'une valeur foncière de 26Me.