L'essentiel
La 27 e édition d'Analyse industrielle est redevenue cette année le rendez-vous de la profession, où visiteurs et exposant sont venus échanger sur les sujets d'actualité. Et les raisons de développer de nouveaux produits ou d'améliorer des systèmes ne manquent pas: procédés plus complexes à optimiser, réglementations toujours plus strictes. Côté innovations, les visiteurs ont eu l'occasion de découvrir de nombreux produits, certains même pour la première fois en France. |
P reuve d'une certaine reprise à défaut d'une reprise certaine du marché? Résultats des efforts initiés par l'organisateur Info-promotions depuis son rachat en 2011 ( voir Mesures n° 842 )? Date et lieu privilégiés par les visiteurs et les exposants? Ou une combinaison de tous ces facteurs et d'autres encore? Il n'est pas si évident de savoir pour quelles raisons l'édition 2014 du salon Analyse industrielle s'est conclue sur une (très) bonne note, mais le constat est là. La fréquentation au rendez-vous annuel des professionnels de la mesure à l'émission et la détection indus-trielle,delaréglemen-tation, du contrôle de process, des risques industriels, de l'instrumentation et de la microanalyse est en hausse, aussi bien du côté des exposants – avec 52 sociétés au lieu de 36 l'année pré-cédente,– que de celui des visiteurs, soit 1200 personnes contre 1 100 ( voir encadré page 31 ).
« C'est redevenu un vrai salon dans le domaine de l'analyse in d u strielle», faisait d'ailleurs remarquer un exposant. C'est vrai qu'avec une progression supérieure à 40% du nombre d'exposants et le retour d'autres grands noms du secteur, comme le fabricant helvético-suédois ABB et les japonais Fuji Electric etYokogawa, aux côtés des américains Emerson Process Management et GE Measurement & Control, du français Environnement SA, de l'allemand Siemens, etc., les visiteurs d'Analyse industrielle ont eu la possibilité de découvrir de nombreux nouveaux produits, certains étant même présentés pour la première fois en France, en plus d'avoir l'occasion de rencontrer en une seule fois un certain nombre de fabri-cants et de distributeurs.
A l'image de l'analyseur de dioxygène (O2 )LS4000 d'ABB, les utilisateurs recherchent des systèmes analytiques dotés de fonctionnalités assurant notamment la sécurisation des process industriels.
Cédric Lardière Parmi ces innovations lancées il y a quelques semaines seulement, la série d'analyseursTDLAS (spectrométrie d'absorption à diode à laser accordable) in situ LS4000 d'ABB ( voir Actualités page 6 ) est le parangon des systèmes analytiques de nouvelle génération. Il regroupe en effet des fonctionnalités assurant des performances accrues, une installation et une maintenance simplifiées, la sécurisation des process industriels. « En plus d'être un développement propre, contrairement au modèle qu'il remplacera AO2000-LS25), l'analyseur de ioxygène (O2 )LS4000 se caractérise entre autres par une conception entièrement repensée, avec des boîtiers plus compacts, la présence d'une correction dynamique et automatique de l'influence de la température et de la pression, les agréments ADF Ex d et IECEx », explique Serge Ruspini, responsable Activités Projets Analyse de gaz au sein de la LBU Measurement Products d'ABB France.
Des innovations dans les mesures à l'émission
Sur le stand de Fuji Electric, les visiteurs ont également pu découvrir le dernier-né de la gamme d'analyseurs de gaz à diode laser in situ ZSS. « Disponible depuis le début de cette année, la version CO+O2 est capable de mesurer simultanément la concentration en monoxyde de carbone et le taux de dioxygène. Un certain nombre de fabricants travaillent depuis longtemps sur le sujet, car cette double mesure assure le contrôle optimal d'une combustion dans les milieux et les procédés les plus sévères », rappelle Vincent Meckler, responsable Analyse chez Fuji Electric France. L'un des défis à résoudre porte sur la stabilité des longueurs d'onde, stabilité qui requiert une régulation à des températures différentes au mK près. En plus de la mesure CO+O 2 ,l'analyseur ZSS permet la mesure continue (temps de réponse compris entre 1 et 5 s) de la concentration en HCl, NH3 ,CO, CO 2 ,CH 4 et O2 dans des gaz qui peuvent être humides, corrosifs et chargés en particules solides.
Avec une hausse du nombre d'exposants et de visiteurs, l'édition 2014 du salon Analyse industrielle est redevenue le rendez-vous annuel des professionnels de la mesure à l'émission et de la détection industrielle, de la réglementation, du contrôle de process, des risques industriels, de l'instrumentation et de la microanalyse.
Cédric Lardière
l'édition 2014 est enfin redevenue un vrai salon !
Comme l'on pouvait s'y attendre, l'édition 2014 du salon Analyse industrielle, qui s'est tenue les 19 et 20 mars derniers, a affiché une fréquentation en nette hausse par rapport à l'année précédente. Pas moins de 1200 visiteurs «professionnels» (comme le précise l'organisateur Infopromotions) et 52 exposants ont en effet fait le déplacement cette année. Cela représente une progression respective de 9% et de 45% comparé à l'édition précédente. Après deux, trois années d'incertitudes, le salon semble bien parti pour redevenir le rendez-vous annuel des professionnels de la mesure à l'émission et la détection industrielle, de la réglementation, du contrôle de process, des risques industriels, de l'instrumentation et de la microanalyse. Confirmation les 25 et 26 mars 2015, toujours au CNIT-Paris La Défense pour la 28 e édition de la manifestation… |
Autre innovation dévoilée par le fabricant japonais, la nouvelle plate-forme entièrement repensée d'analyse multigaz a donné naissance aux modèles ZPA, ZPB et ZPG. Les analyseurs ZPA et ZPB sont deux versions destinées à l'analyse de cinq gaz différents au maximum (NO, SO2 ,CO 2 ,CO, CH 4 et O2 ), l'une à des concentrations «standard» (ZPA), à savoir une étendue de mesure minimale de 0-100 à 0-500ppm selon le gaz, et l'autre (ZPB) à des basses concentrations (0-50ppm). Ils font appel tous deux à une méthode de mesure infrarouge non dispersive (NDIR) et à la méthode électrochimique, paramagnétique ou zircone pour le O2 . « Si les applications des ZPA et ZPB sont la mesure des gaz d'échappement de combustion émis de chaudières ou d'autres fours industriels, l'analyseur de gaz ZPG, lui, est destiné aux mesures de très basses concentrations (0-5 ou 0-10 ppm selon le gaz), donc également aux applications de pureté des gaz.Cette version analysant simultanément le O2 et un deuxième gaz va contribuer à mieux nous faire connaître au-delà du secteur des mesures à l'émission, à savoir les procédés », précise Vincent Meckler.
Le fabricant françaisAP2E présentait lui aussi sur son stand une évolution majeure en matière de mesures à l'émission. « La simple analyse du SO2 n'est désormais plus suffisante pour réellement caractériser la pollution soufrée émise par l'industrie. Si ce composé est en effet actuellement correctement mesuré,une partie de celui-ci se transforme toutefois en SO3 ,d'où un bilan ainsi obtenu sous-estimé. Pour les riverains d'un site industriel, ce qui importe est la concentration totale du soufre émis, peu importe qu'il s'agisse de SO2 ,deSO 3 ou des deux », explique Frédéric Lembert, président et directeur général d'AP2E. Grâce à sa technologie de mesure Ofceas ( Optical Feedback Cavity Enhanced Absorption Spectroscopy ; voir Mesures n° 824 et 829) et à l'approche basse pression pour le transport rapide et sans condensation de l'échantillon, la société finalise actuellement des essais sur site (après ceux en laboratoire) afin de valider la possibilité de mesurer en continu les concentrations en SO2 ,SO 3 et du COS avec l'analyseur ProCeas. « En abaissant le point de rosée, le transfert du SO3 se fait alors sans risquer de le dénaturer (recombinaison du SO3 en SO2 ).Les industriels sont par ailleurs en mesure de mieux optimiser encore leur procédé, d'éviter la surconsommation en ammoniaque, etc.», ajoute-t-il.
des innovations aussi en mesures aérauliques
A côté des analyseurs de gaz et autres transmetteurs ou détecteurs de process, on pouvait aussi dénicher, lors du salon Analyse industrielle, des innovations dans le domaine plus général de la mesure. Le distributeur Wimesure dévoilait par exemple la centrale d'acquisition de données Almemo 710 de l'allemand Ahlborn. «La 7 e génération d'appareils de mesure universels se distingue par la présence de 10 voies analogiques et de 10 voies calculées pour chacune des voies analogiques (au lieu de respectivement 9 et 4 voies), l'intégration d'un CAN 24 bits,le support de nouveaux capteurs numériques,d'un écran tactile couleur 5,7 pouces,etc.», précise Boris Hounkpati, commercial chez Wimesure. Toujours sur le stand du français, dont c'est l'un des distributeurs, l'allemand Knick exposait une partie de son offre, dont la toute nouvelle la série de modules BasicLine pour la conversion de signaux. Les neuf modèles d'ores et déjà disponibles permettent de répondre aux exigences de haute qualité d'un grand nombre d'applications (mesures de tension, de courant et/ou de température dans les armoires électriques, conversion et doublement de signaux, isolation de signal, suivi de consigne). Sur le stand voisin, le distributeur français TH Industrie mettait notamment en avant l'appareil de mesure multifonction portable UHH de l'américain Dwyer Instruments, qui se caractérise entre autres par une communication sans fil entre certaines sondes et le boîtier. Cédric Lardière «Nous avons signé un accord de distribution pour les appareils de mesure de l'américain destinés aux marchés CVC.Il s'agit d'un complément de gamme aux produits de TSI, autremarque que nous distribuons en France», explique Francis-Claude Héraut, gérant de TH Industrie. |
Répondre à des réglementations plus strictes
En plus de son analyseur multigaz MIR 9000H en technologie IR-GFC ( Infrared Gas Filter Correlation ) chauffée, qui a obtenu la certification TÜV à la fin de l'année dernière, Environnement SA mettait également en avant sur son stand un système de prélèvement en continu des dioxines et furannes Amesa-D. « Au 1 er juillet 2014, les installations d'incinération et de co-inciné-ration de déchets non dangereux devront avoir mis en place la mesure en semi-continu des dioxines et des furannes, selon l'arrêté du 3 août 2010 », rappelle Laurent Louin, ingénieur commercial chez Environnement SA. Le français propose depuis quelques années déjà les systèmes Amesa-D mais il les a fait évoluer, notamment en réduisant la taille de la baie (de 800 x 800 x 2 000 mm à 600 x 500 x 1 800 mm). «Nous n'avions pas forcément envisagé à l'époque, en 2005-2006, les aspects liés à l'installation des baies.Avec une profondeur de 500 mm, il est désormais facile de loger une baie Amesa-D dans le prolongement d'une armoire électrique », précise Laurent Louin. Même constat chez Sistec, qui distribue notamment en France l'autrichien Monitor Systems dont les systèmes de prélèvement de dioxines ont eux aussi affiné leur taille à 620x620x1710mm.
Si Environnement SA propose déjà le système Amesa-M destiné au prélèvement en continu du mercure, Sistec commercialise, au travers du fabricant finlandais Gasmet Technologies, le nouvel analyseur CMM pour la surveillance en continu du mercure. Basée sur le principe de la fluorescence atomique à vapeur froide ( Cold Vapour Atomic Fluorescence ou CVAF), cette baie entièrement automatisée a été conçue pour être simple à utiliser et à entretenir. Le prélèvement par dilution avec de l'azote synthétique permet d'une part un transfert de l'échantillon vers le CMM et d'autre part la réduction de l'interaction des composés comme le O2 ,leCO 2 et le H2 Osur le signal de fluorescence du mercure. L'analyseur est également doté d'un convertisseur robuste à haute température, qui transforme les composés du mercure en mercure atomique sans catalyseur chimique.
Signalons encore, toujours dans le domaine des mesures de mercure, l'analyseur MERCEM 300Z de l'allemand Sick. « Si les Allemands portent un grand intérêt à la mesure de mercure – c'est obligatoire outre-Rhin –, il se peut que la surveillance de ce paramètre le devienne en France. Il s'agirait, pour les exploitants d'incinérateurs de déchets industriels, d'ordures ménagères, de boues,etc.,d'optimiser leurs procédés et de s'assurer du non-dépassement des seuils dans les prélèvements ponctuels », explique Stéphane Mabecque, responsable produits Process Automation chez Sick France. Le fabricant profitait du salon pour présenter également le débitmètre à ultrasons Flowsic 500, premier modèle destiné à la distribution du gaz naturel ( voir Mesures n° 853 ), le transmetteur d'oxygène Transic100LP que l'on pouvait d'ailleurs voir également sur les stands de Setnag et de Tecora, qui distribuent tous les deux le transmetteur ( voir Mesures n° 864 )… Le fabricant français Setnag mettait aussi en avant l'analyseur d'oxygène Oxybox'ATK. « Conçu sur la base de l'ATK/F-2020,il intègre une sonde zircone propriétaire MicroPoas à référence interne métallique et l'électronique, avec sorties 4-20 mA, RS485 Modbus et USB, dans le même boîtier. Moins cher qu'un modèle composé de deux coffrets et d'un câble spécial, l'Oxybox'ATK nous permet de répondre aux marchés des chaudières gaz et fioul léger (fabricants, intégrateurs et exploitants) », précise Christel Beaussac,responsable commerciale/ administration des ventes chez Setnag.
Revenons sur le stand de Sistec pour mieux découvrir l'analyseur de gaz NOxOx compact CLD 62 Ox qu'a lancé le suisse Eco Physics pour la mesure simultanée des NOx (par chimiluminescence) et du dioxygène (via une cellule paramagnétique). « Ces deux paramètres étant la configuration minimale pour tout système de surveillance en continu des émissions (AMS), le CLD 62 Ox propose ainsi une réponse simple et économique aux exigences légales concernant les émissions de NOx et aux dispositifs de mesure pour les systèmes de réduction catalytique sélective », explique Paul Mouchot, gérant de Sistec. Basé sur la série CLD 60, le nouvel analyseur est doté d'un écran tactile couleur, capable d'afficher données ou dossiers complets en mode graphique, courbes d'acquisition, ainsi que de ports USB, HDMI, Ethernet, etc. Plus généralement, « nous montons peu à peu en puissance dans l'intégration, à savoir la fourniture de solutions clés en main pour répondre à des projets complets faisant intervenir la mesure de gaz, de particules, de dioxines, de débit en cheminée, les logiciels de traitement, d'acquisition de données et d'exploitation, avec certification QAL 1 », précise Paul Mouchot.
Les industriels recherchent aussi des systèmes qui permettent d'optimiser leurs procédés, en plus de contrôler les rejets émis par leurs sites. Pour les gaz de combustion et les imbrûlés, Autochim présentait l'analyseur de O2 Thermox WDG-V de l'américain Ametek.
Cédric Lardière
N'oublions pas le contrôle et l'optimisation des procédés
Comme le faisaient remarquer notamment Stéphane Mabecque (Sick France) etVincent Meckler (Fuji Electric France), les industriels recherchent par ailleurs des systèmes leur permettant d'optimiser leurs procédés, en plus de contrôler les rejets émis par leurs sites. Et les fabricants d'appareils d'analyse ne sont pas en reste, aussi, dans ce domaine-là. Pour preuve, la société françaiseAutochim présentait l'analyseurThermoxWDG-V,del'améri-cain Ametek, pour la mesure du dioxygène dans les gaz de combustion et les imbrûlés, le système de caractérisation des propriétés du fioul, du kérosène et de l'essence du britannique icon, qui se distingue par l'intégration de cinq analyseurs en un, par une interface graphique tactile, etc. Autochim annonçait également une nouvelle distribution, avec l'analyseur Sola II de l'américain Thermo Fisher Scientific.Cet appareil permet la mesure de traces de soufre total dans les hydrocarbures et les produits pétroliers (fioul lourd, essence, produits finis) et vient compléter la gamme d'analyseurs d'Ametek destinée aux hautes teneurs.On peut encore citer l'analyseur CGA du franco-italienTecora pour la détermination des indices de comburité et de Wobbe ainsi que le pouvoir calorifique inférieur (PCI) en option.Ce système permet de maintenir un gaz à indice constant en compensant les variations de la qualité du gaz entrant dans le site; il peut être également utilisé pour réguler d'autres gaz tels que le biogaz, des mélanges air/propane, air/butane, des gaz de récupération en pétrochimie ou sidérurgie, etc.
Le fabricant Servomex (groupe britannique Spectris) a dévoilé pour la première fois sur une manifestation française les systèmes Servopro NanoChrome et Servotouch SpectraScan ( voir Actualités page 10 ). « Le Servotouch SpectraScan est un analyseur en ligne qui permet de mesurer,par spectrométrie par absorption, la concentration des hydrocarbures C1 à C5+ et du dioxyde de carbone (CO2 ), dans des process pétrochimiques (usine de production et de traitement d'éthylène et de propylène, analyse d'hydrocarbures dans les torches) et de gaz naturel (contrôle de composition,de pouvoir calorifique) », indique Pascal Laizet, Key Account Manager EMEA et Inde de Servomex. Ce nouvel analyseur se distingue des chromatographes en phase gazeuse par le fait de mesurer en continu les concentrations (temps de réponse de quelques secondes au lieu de 2 à 5 minutes avec un chromatographe), de surcroît sans gaz vecteur ni la maintenance spécifique des chromatographes (changer tous les ans la membrane des vannes, caler les pics, etc.). Les économies possibles sur une période de cinq ans sont très importantes en termes de maintenance.
Analyse industrielle 2014 s'est également distingué par un florilège d'innovations. Les visiteurs ont ainsi eu la possibilité de découvrir de nombreux nouveaux produits, certains étant même présentés pour la première fois en France.
Cédric Lardière
Un aperçu de l'ensemble des nouveautés présentées…
l La série d'analyseurs Instran, que distribue Anael, permet la mesure du NH4 /NH 3 ,duNO 3, du CN, du F, du Na…, en configuration titreur ISE, ou du NO2 ,duPO 4 ,des phénols, de la silice, des métaux (Cr/CrVI, Al, Fe, Mn, Ni…), en colorimètre. l L'IQ+ multivoie de Bronkhorst est une solution miniaturisée pour assurer la régulation des débits massiques ou des pressions pour permettre de construire des systèmes multivoies plus légers et plus compacts et, donc, plus faciles à intégrer. l Bühler Technologies présente la sonde de prélèvement HT GAZ 222,20 pour les gaz à des températures jusqu'à +280°C, la sonde de prélèvement GAZ 222,35 qui se distingue par un faible niveau de maintenance, et la série de pompes P1 pour les débits inférieurs à 300Nl/h. l Engineering Mesures est devenu depuis le début de l'année le distributeur français de Honeywell pour la partie instrumentation, avec notemment la série de transmetteurs de pression et de température SmartLine 700 et 800 ( voir Mesures n° 864 ). l Erichsen présente le capteur de niveau par mesure potentiométrique MLP433 (précision de ±1mm, insensible aux variations de pression, de température ou de conductivité du milieu) et l'appareil/enregistreur portable IP65/IP67 GMH 5130 pour la mesure de pression. l Hamilton étend son offre de capteurs physico-chimiques, avec son premier capteur optique pour la mesure d'oxygène dissous (OD) certifié Atex Zone 0, le VisiPro DO Ex. l Metrohm dévoile l'analyseur de carbone organique total (COT) ADI 7010. Il s'agit du premier modèle pour les mesures en ligne et en continu du fabricant. l Le système de surveillance en continu des émissions MGS300 de MKS Instruments a reçu la certification TÜV pour les sources stationnaires. l Omicron Technologies commercialise le générateur de gaz étalons V-OVG d'Owlstone, basé sur la technologie de tubes à perméation et un nouveau design de four, et les débitmètres/régulateurs de débit massique à très faible pression différentielle Whisper d'Alicat Scientific. l La Société des technologies d'analyses (STA), qui distribue en France les marques Bartec Benke, FER Strumenti, Sentry et XOS, célèbre cette année ses vingt ans d'existence. l Swan complète sa gamme de systèmes de mesure automatique et continue de chlore, avec le modèle AMI Codes II HC destiné à la mesure des très hautes teneurs de chlore total (lavage des fruits et légumes sur les lignes en agroalimentaire…). |
Le Spectropro NanoChrome, lui, est un chromatographe de process pour les gaz d'ultra-haute pureté, en particulier pour les industries de l'électronique et des semiconducteurs. Grâce à la technologie de détection des émissions plasma ( Plasma Emission Detector ou PED), le nouveau chromatographe en phase gazeuse est capable de détecter d'une manière stable des concentrations jusqu'à 250ppb (niveau de détection le plus faible de 300ppt, selon l'application). En plus d'être très sélectif à toutes les molécules contenant des atomes de carbone (organiques ou inorganiques), le Servopro NanoChrome est ainsi de dix à cent fois plus sensible que les méthodes traditionnelles ( Flame Ionisation Detector ou FID et Reduction Gas Detection ou RGD), selon le gaz vecteur. «Autre avantage, l'appareil nécessite une installation plus légère et beaucoup moins d'entretien que les modèles existant sur le marché, et il assure une sécurité accrue de par l'absence de gaz inflammables utilisés dans la technologie PED », ajoute Pascal Laizet.
Rendre plus facile encore la vie des utilisateurs
Emerson Process Management, lui aussi, dévoilait (enfin) son chromatographe en phase gazeuse 370XA. Plus d'un an après en avoir évoqué le lancement, l'appareil est en effet désormais disponible sur le marché français pour les applications de gaz naturel. « Reposant sur la plate-forme XA en termes de logiciel d'exploitation des données,par exemple,le chromatographe en phase gazeuse 370XA se distingue des autres modèles XA par sa compacité,grâce à une conception sur plateau (et non pas verticale), des composants plus petits (vannes d'injection,détecteur micro TCD [ Thermal Conductivity Detector , NDLR] ) et un agencement en arc de cercle, tout en restant réparable sur place », explique Sébastien Crozet, responsable produits Analyse chez Emerson Process Management France. Il répond ainsi parfaitement aux très fortes contraintes d'encombrement que l'on peut rencontrer sur les bateaux, les unités flottantes de production, de stockage et de déchargement ( Floating Production Storage and Offloading ou FPSO), etc., ainsi qu'aux applications situées dans des pays où la température ambiante peut être élevée.
Le fabricant américain n'était pas venu qu'avec le 370XA, même s'il était très attendu. Les visiteurs qui se sont arrêtés sur son stand ont pu également découvrir le viscosimètre en ligne Micro Motion 7829 Viscosonic, le transmetteur de masse volumique pour gaz Micro Motion 7812, le détecteur de fuite gaz à ultrasons GDU-Incus ( voir Mesures n° 860 ), etc. « D'ici quelques semaines, la sonde O 2 6888 sera dotée d'un autoétalonnage intégré dans le boîtier, ce qui permettra de s'affranchir de certaines opérations manuelles et de l'ajout d'un boîtier externe. Parmi les différentes fonctionnalités, on trouvera entre autres la détection de bouchage de l'embout ou la mesure d'impédance une fois par heure. En cas de mesure hors de la tolérance, on suppose l'apparition d'une dérive et un étalonnage est recommandé », annonce Sébastien Crozet.
Même philosophie, à savoir de rendre plus facile encore la vie des utilisateurs, du côté de Siemens. Ce dernier dévoilait en effet le premier élément de sa plate-forme d'analyse de gaz extractive de nouvelle génération Siprocess GA700 : le module de mesure d'oxygène Oxymat 7. Grâce à son principe de mesure paramagnétique de flux alternatif, il affiche une étendue de mesure comprise de 0-0,5% à 0-100% pour des applications où la température ambiante peut atteindre +50°C. Autre produit présenté sur le stand àAnalyse industrielle, le chromatographe en phase gazeuse de process Maxum Edition II se caractérise notamment par un four modulaire supplémentaire en plus d'une nouvelle interface utilisateur (un écran tactile couleur, 10 pouces). « Habituellement, le changement des colonnes et les autres opérations de maintenance se faisaient directement dans le four. Avec le concept MMO ( Maxum Modular Oven ), il suffit d'extraire le four puis de l'échanger par un module identique, sans forcément être qualifié et en un minimum de temps. Les entreprises disposent de moins en moins de ressources en interne pour la maintenance, ce qui explique le développement de la maintenance à distance, par exemple », constate FrédéricThielland, business development manager Process Analytics chez Siemens Allemagne.
Autre tendance commune aux analyseurs et autres systèmes de mesure de process, le développement de conceptions rendant plus facile encore la vie des utilisateurs est une préoccupation des fabricants comme Siemens (ici, sa plate-forme d'analyse de gaz Siprocess GA700).
Siemens Les visiteurs intéressés par l'acquisition d'un système chromatographique avaient par ailleurs le choix sur les stands du fabricant français Airmotec/Chromatotec et du distributeur Environnement Process &Analyse (EPA). Le premier dévoilait l'airmoTWA, un nouveau systèmeTRAP/GC/MS/FID pour l'analyse en ligne et en continu de l'air ambiant sur les sites industriels. Cet instrument clés en main est composé d'un piège pour pré-concentrer l'échantillon,d'une colonne pour la séparation des produits chimiques et de deux détecteurs: un nouveau microdétecteur à ionisation de flamme (FID) et un spectromètre de masse (MS) pour la quantification (du ppt au pourcent) et l'identification.
Quant à Environnement Process &Analyse, il présentait le chromatographe en phase gazeuse GC 9100 de l'américain Baseline (groupe Mocon), pour les applications environnementales, d'hygiène industrielle, de recherche, etc. En plus d'un choix de détecteurs ( Photoionization Detector [PID], High Sensitivity PID [HS-PID], FID, TCD et Pulse Discharge Detector [PDD]), cet appareil se distingue par une interface utilisateur moderne (écran LCD couleur tactile), la présence de deux ports USB, d'une carte réseau LAN, etc. On pourrait ainsi continuer longtemps à faire le tour des produits et services mis en avant par tous les exposants (voir encadrés pages 32 et 34) , vu le succès du salon cette année. Espérons que l'édition 2015 d'Analyse industrielle sera sur la même lancée…
Cet article vous à plu ? Faites le savoir