La version 2010 de LabView se distingue notamment par l’intégration de technologies de compilation qui conduit selon les tests menés par NI à un gain de 20 % du temps d’exécution du code.
L’été dernier, John Graff avait annoncé qu’une nouvelle version de l’environnement de programmation graphique LabView serait lancée chaque année. Après le millésime 2009 qui proposait l’“hyperviseur temps réel” grâce auquel les applications LabView Real Times et LabView sous Windows XP peuvent être exécutées sur une même cible, le cru 2010 se distingue, notamment, par l’intégration de technologies de compilation qui conduit, selon les tests menés par NI, à un gain de 20 % du temps d’exécution du code. La représentation intermédiaire du flux de données du compilateur a été optimisée et une machine virtuelle de bas niveau (LLVM) – une infrastructure de compilateur “open source” – a été ajoutée au flux du compilateur du logiciel pour accélérer l’exécution du code. Autre nouveauté : le nœud d’intégration d’IP grâce auxquels les utilisateurs peuvent intégrer n’importe quelle IP FPGA (une fonction spécifique pour composant FPGA, développée par une société tierce) dans le module LabView FPGA et qui est directement compatible avec des cœurs créés avec Xilinx Core Generator.
LabView 2010 propose pour la première fois des fonctionnalités suggérées par les utilisateurs et qui ont réuni le plus de votes via la plate-forme Internet d’échanges d’idées mise en ligne en 2009.
14 fonctionnalités ont été retenues parmi 1 263 idées postées. La plupart d’entre elles sont des outils optimisant la présentation des diagrammes et la programmation. L’une d’elle offre tout simplement la possibilité d’attacher l’étiquette au trait qui lie les fonctions d’un programme. L’étiquette, portant un commentaire ou un texte descriptif du lien, se déplace dorénavant en même temps que le trait à laquelle elle est associée. Fonction simple, mais très attendue, à en juger la salve d’applaudissements que sa présentation a déclenchée dans la salle de conférences.
Enfin, à l’occasion de la sortie de LabView 2010, National Instruments annonce la création d’un programme (LabView Add-On Developer Program) qui donne à ses partenaires l’opportunité de compléter la plate-forme LabView par des fonctionnalités personnalisées. L’objectif est de proposer une place de marché en ligne, depuis laquelle les développeurs peuvent mettre à disposition leurs toolkits gratuits ou payants qui auront été préalablement validés par NI.
Youssef Belgnaoui