Il a la fonction d’un thermostat mais il utilise une sonde de température Pt 1000. Avantage principal de l’équipement proposé par IFM Electronic : les points de consignes peuvent être ajustés sans faire varier la température du circuit.
Première mondiale: de l’électronique dans le thermostat. « Jusqu’à présent, un thermostat était un système mécanique », explique Edyl Alvarez, responsable produit à IFM Electronic. Dans le cas des thermostats bimétalliques, par exemple, deux lames métalliques se dilatent. Et pour régler le point de consigne, il n’y a pas d’autre solution que de mettre le fluide à température. Si on veut éviter cette contrainte, il faut alors passer par une mesure analogique, avec une sortie continue, bien plus coûteuse.
Le produit PK que propose aujourd’hui IFM Electronic est une solution intermédiaire, un “vrai” élément de mesure : une sonde Pt 1 000, avec un traitement local qui assure la fonction du thermostat et une “simple” sortie logique.
La sonde Pt 1 000 mesure la température mais le signal transmis vers un automate ou une autre unité reste un signal Tout-ou-Rien, comme un signal de commutation ou un signal d’alarme.
L’intérêt principal porte sur le réglage du point de consigne. Celui-ci se fait par l’intermédiaire de deux anneaux gradués. « Il suffit de placer le curseur sur la valeur de température souhaitée », précise Edyl Alvarez. Les graduations de l’anneau de réglage permettent l’ajustement à ± 2 °C. Pour éviter toute manipulation involontaire des anneaux, le système est verrouillé mécaniquement. Ensuite, pendant le fonctionnement, grâce au concours de l’électronique et au potentiomètre, la valeur mesurée est comparée en permanence à la valeur de consigne.
Par rapport à un thermostat mécanique, la sonde de mesure associée à de l’électronique apporte aussi des améliorations métrologiques. « Nous avons choisi une sonde Pt 1 000 pour sa très faible dérive dans le temps et sa répétabilité de ± 0,1 °C », assure Edyl Alvarez. Le temps de réponse de 1 s (T05) à 3 s (T09) est également plus faible que celui d’un thermostat bimétallique (qui, lui, peut atteindre la dizaine de secondes).
Selon le fabricant, il n’y aurait donc aucune raison de ne pas passer du thermostat mécanique au thermostat électronique. Seul le coût (une centaine d’euros par thermostat) peut faire hésiter pour des raisons de quantité ou si l’équipement à surveiller est plus cher que le capteur lui-même. En quelques mois, IFM Electronic a ainsi déjà installé plusieurs centaines d’équipements. « Pour le moment, le capteur PK ne peut être utilisé que pour des applications en ligne dans des conduites ou des tuyauteries, souligne Edyl Alvarez. Nos clients en veulent aussi dans leurs réservoirs de stockage. » Bientôt des sondes plus longues seront proposées par le fabricant pour être installées sur les côtés ou au-dessus des cuves.