Le système de vision In-Sight Micro de Cognex intègre la même intelligence que les modèles de la série In-Sight 5000 dans un boîtier quatre fois plus petit. Autres nouveautés, un logiciel de configuration et une interface opérateur s’adaptent au profil de l’utilisateur.
Depuis le lancement de l’In-Sight Micro, Cognex multiplie les superlatifs. « C’est le système de vision le plus petit, le plus intelligent et le plus simple du marché », résume Thierry Wailly, directeur marketing Europe de la société. Le plus petit, c’est indubitable. Avec un boîtier d’à peine 30 x 30 x 60 mm, l’In-Sight Micro ressemble à la tête déportée d’une caméra. Pourtant il s’agit bien d’un système de vision embarquant toutes les fonctions d’acquisition et de traitement d’image. Le système peut donc être facilement intégré à un bras de robot ou ajouté à une application existante. Son boîtier représente à peine le quart du volume d’un In-Sight 5000, dont il offre par ailleurs les mêmes caractéristiques: même capteur CCD de résolution standard (640 x 480 pixels) ou de haute résolution (1600 x 1200 pixels), mêmes connecteurs robustes M12 et M8, mêmes optiques, etc. Seules différences avec les modèles In-Sight 5000, une plus forte intégration au niveau des DSP, et un reconditionnement complet de l’électronique, qui génère une plus faible dissipation thermique. Les systèmes de refroidissement qui entouraient jusqu’à présent les précédents boîtiers ne sont donc plus nécessaires.
En termes d’“intelligence”, l’In-Sight Micro intègre les mêmes fonctionnalités de traitement d’images que ses prédécesseurs. Seule la vitesse de traitement est différente. Il faut par exemple un modèle milieu de gamme pour obtenir la même vitesse que le premier modèle de la série In-Sight 5000. « La gamme In-Sight Micro vient donc combler le fossé qui existait jusqu’à présent entre les “capteurs” de vision Checker, qui sont destinés aux applications de contrôle les plus simples, et les modèles In-Sight, qui sont plus performants, mais aussi plus chers », poursuit Thierry Wailly.
Trois niveaux d’accès
Les interfaces utilisateur ont été entièrement repensées. « Nous avons réalisé un outil différent pour chaque type d’utilisateur : l’opérateur, l’industriel qui n’est pas forcément spécialiste en vision, et l’intégrateur », souligne Thierry Wailly. VisionView 700 est le nom de l’interface opérateur. Elle se présente sous la forme d’un écran tactile couleur de 7 pouces doté de multiples interfaces (5 ports Ethernet, 3 ports USB 2.0) et d’un logiciel spécifique développé lui aussi par la société américaine. Plus besoin de PC, VisionView détecte automatiquement tout système de vision de Cognex présent sur le réseau, et affiche (en une seule vue ou en mosaïque) les images provenant des différents systèmes ou capteurs installés. Grâce à cet outil, l’opérateur visualise ce qui se passe au niveau des différents postes de contrôle ou encore effectue les réglages les plus simples. Pour l’industriel désirant paramétrer son application, Cognex a ajouté à son logiciel In-Sight Explorer un outil baptisé EasyBuilder. Pas la peine de chercher les termes spécifiques utilisés dans le domaine du traitement d’image, ils n’y sont plus. A la place figurent des termes concrets relatifs non plus à la vision, mais aux pièces contrôlées. Il devient donc plus facile, pour un utilisateur non spécialiste, de paramétrer son application. De même, la feuille de calcul de type Excel (que l’on trouvait jusqu’à présent dans les logiciels associés aux In-Sight) est masquée. EasyBuilder la génère automatiquement pendant que l’utilisateur paramètre son application. Quant aux utilisateurs habitués à cette feuille de calcul, ils y accèdent en basculant d’une interface à l’autre.
Enfin, l’intégrateur dispose de ToolBuilder avec lequel il va développer des outils “métier”. Le système de vision In-Sight Micro se décline en cinq modèles. De l’un à l’autre varient le prix (à partir de 2500 euros), la résolution, la vitesse de traitement, et la possibilité d’accéder aux différents logiciels. Tous les modèles offrent une interface PoE. Un seul câble suffit donc pour l’alimentation et le raccordement à Ethernet.