Le Japonais Sumida n’aura pas réussi à mettre la main sur le Suisse Saia-Burgess. C’est Johnson Electric, basée à Hong Kong, qui a raflé la mise, au terme d’une OPA amicale.
Sumida, qui possédait près de 30 % du capital de Saia Burgess, avait manifesté son intention de prendre le contrôle de la société. C’était au cœur de l’été. Les dirigeants de Saia-Burgess ne l’ont pas entendu de cette oreille, trouvant que le prix proposé était insuffisant, que les synergies avec Sumida n’étaient pas évidentes et qu’enfin cette opération, réalisée par endettement, n’aurait pas apporté de garanties suffisantes pour l’avenir. Saia Burgess a donc cherché un “chevalier blanc” pour contrer l’offre inamicale de Sumida. Elle s’est naturellement tournée vers une autre société asiatique, Johnson Electric, avec qui elle était déjà partenaire. Cette dernière a surenchéri et n’a eu aucune difficulté pour rafler la mise, d’autant qu’elle avait annoncé par avance que Saia-Burgess conserverait son indépendance.
Johnson Electric, qui emploie 33.000 personnes pour un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars, est spécialisée dans les micromoteurs électriques et les systèmes de moteurs intégrés pour l’automobile. Saia Burgess propose également des composants pour l’automobile. Son nouvel actionnaire lui offre donc d’emblée de belles perspectives pour accéder au marché chinois.
Rappelons que Saia Burgess a également une activité en composants d'automatismes (fins de course, codeurs, minuteries, compteurs,...) et automates programmables. Reste à voir comment elle s’intégrera dans les plans de Johnson Electric. (Octobre 2005)