JRI lance Sirius Web, une solution de surveillance des températures qui assure la traçabilité des données et alerte en cas d’incident. Ces données sont hébergées chez JRI. Elles sont consultables via Internet. L’utilisateur n’a plus à se charger de leur gestion et de leur archivage.
Un enregistreur numérique encore plus simple qu’un enregistreur mécanique. C’est le défi que s’est lancé la société française JRI, premier constructeur européen d’enregistreurs mécaniques : des mouchards s’installent dans les musées, suivent la chaîne du froid des denrées alimentaires, surveillent le stockage des produits pharmaceutiques… « Nous vendons chaque année près de 20000 enregistreurs à diagramme ou à tambour, précise Eric Cartalas, directeur commercial de JRI. Ils représentent plus de 50 % de notre chiffre d’affaires. »
La société, qui fête cette année ses 160 ans, sait aussi que le tournant vers le numérique est inévitable. Elle travaille depuis près de cinq ans déjà sur ce changement de technologie. « L’idée est d’apporter une solution "numérique" la plus simple possible pour ceux qui ne veulent pas s’embarrasser d’informatique, de fils, de logiciels, de PC, de pile », précise Eric Cartalas.
JRI a tout d’abord conçu le Spy RF, un enregistreur, associé à un capteur de température, qui mesure, enregistre et transmet les données par radiofréquences. Le mode de communication est bidirectionnel. « Nous avons beaucoup investi dans notre protocole de communication, indique Eric Cartalas. Nous sommes sur des applications qui peuvent connaître des variations rapides. Pour des raisons d’économies d’énergie également, nous avons abandonné l’idée d’un système maître esclave. » L’enregistreur qui collecte plus 20000 points de mesure vide ses données "de temps en temps". Il prend la main uniquement en cas d’alerte pour envoyer un message. En 2007, JRI a vendu près de 10000 enregistreurs Spy RF sur des marchés comme les hôpitaux ou les cuisines de restaurant, du Mac Do à l’Hôtel Lutetia à Paris. « On s’adapte à tous les marchés, souligne Eric Cartalas. Dans les cuisines, il n’y a pas besoin de certificat d’étalonnage en bonne et due forme. Dans l’industrie pharmaceutique, il en faut un avec le logo Cofrac. » Cette année, JRI poursuit son offre en proposant Sirius Web. Il s’agit d’un service s’articulant autour de son offre produit Spy RF. En pratique, les informations en provenance de l’enregistreur ne sont plus envoyées directement vers un PC mais vers une "boîte grise", la Sirius Box, une sorte de mémoire tampon.
Toujours par radiofréquence, celle-ci peut recevoir et stocker les données en provenance de 20 enregistreurs Spy RF maximum dans un rayon de 100 à 500 mètres de portée. Le client n’a besoin de rien d’autre. Les données sont alors transférées via une communication GPRS de la Sirius Box (installée chez l’utilisateur) sur un serveur géré par le fournisseur. « Nous assumons la responsabilité de l’administration, la surveillance des données, les astreintes, l’envoi des alertes… » JRI travaille avec des professionnels de l’hébergement de données et utilise plusieurs serveurs de sécurité. L’utilisateur peut avoir accès à toutes ses données sur n’importe quel PC, par des codes d’accès. Mais il peut aussi très bien vouloir ne jamais s’en soucier et être simplement prévenu en cas d’alerte par sms, email, appel téléphonique… comme il le souhaite.