En 2001, Rohde&Schwarz France subit de plein fouet l’explosion de la bulle Internet et le départ des fabricants de téléphones mobiles du territoire français, « notre chiffre d’affaires a alors été divisé par trois en 18 mois pour remonter progressivement à 70 millions d’euros pour l’exercice 2010/2011 clos fin juin », indique Jean-Christophe Prunet président de la filiale française (photo). Ce rebond s’explique par une transformation de l’entreprise. Elle s’est appuyée sur les autres savoir-faire de sa maison mère pour assurer son équilibre et être moins sensible aux crises économiques qui affecteraient l’un ou l’autre des secteurs industriels. Son activité ne dépend plus uniquement de la vente d’instrumentation de test radiofréquences et de télécommunications. « Ces dix dernières années, nous avons axé notre développement autour de trois domaines complémentaires à celui du test et la mesure : la radiodiffusion, la communication sécurisées ainsi que la radiosurveillance et la radiolocalisation. Le fil rouge reste la communication radio. Mais comme ces métiers connaissent des cycles économiques différents, nous sommes beaucoup moins sensibles aux crises sectorielles», rapporte Jean-Christophe Prunet. Aujourd’hui la part de l’activité test et mesures de la filiale française est descendue au même niveau que celle enregistrée par l’ensemble du groupe soit la moitié du chiffre d’affaires. L’activité de la filiale française arrive en quatrième position derrière les Etats-Unis, la Chine et l’Allemagne. Bien que la croissance y soit faible, l’Europe demeure encore la plus importante zone d’activités pour le fournisseur allemand qui réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’export (contre 50% il y a 20 ans). Après avoir fluctué entre 1,2 et près de 1,4 milliard d’euros ces 4 dernières années, le groupe familial, fondé en 1933 et qui emploie aujourd’hui 8400 personnes à travers le monde, a enregistré pour son exercice 2010/2011 le chiffre d’affaires record de 1,58 milliard d’euros.
- 9 novembre 2011 -