Multifonction, la famille d’analyseurs vectoriels MS269xA qu’introduit Anritsu vise surtout les applications “avancées”, en particulier le développement et le test de fabrication des nouvelles générations d’équipements télécoms numériques.
Avec sa nouvelle annonce, Anritsu cherche à tenir son rang face à ses éternels concurrents Agilent et Rhode & Schwarz. De fait, la famille MS269xA du constructeur japonais se situe dans le créneau de la famille MXA du premier et de la famille FSQ du second. Anritsu, qui s’est focalisée depuis un siècle sur la mesure et le test de systèmes de communications, doit aussi rythmer ses annonces en tenant compte de son catalogue existant. C’est ainsi que la nouvelle famille s’adresse surtout au développement et au test des équipements numériques des réseaux sans fil du futur, c’est-à-dire les réseaux sans fil large bande (W-CDMA, HSDPA, WiMAX) et leurs futures évolutions 4G/LTE, ainsi que les réseaux de même type développés pour les applications aérospatiales et militaires, et qui utilisent des modulations “propriétaires” (SDR).
Le MS269xA couvre la plage de fréquences 50 Hz à 26,5 GHz, en trois modèles. Ces appareils de table apportent un gain de performances, notamment en terme de rapidité (ils sont 10 fois plus rapides que ceux de la génération précédente) et de bruit. Ils intègrent dans un seul châssis un analyseur de spectres à hautes performances, un analyseur de modulation vectorielle, un numériseur et en option, un générateur de modulation I/Q large bande.
La fonction analyseur de spectres se caractérise par un plancher de bruit inférieur à –155 dBm et un TOI (pour travailler sur des signaux à puissance élevée) de +22 dBm à 2 GHz. La précision en amplitude totale est de 0,5 dB jusqu’à 6 GHz.
La fonction VSA (analyse de signaux vectoriels) permet une analyse FFT très rapide sur une bande RF instantanée de 31,25 MHz (cette capacité sera prochainement portée à 120 MHz). La fonction numériseur permet de capturer et de numériser des signaux sur une bande de 31,25 MHz, pour pouvoir ensuite les rejouer à l’aide d’un générateur interne ou externe. Il est ainsi possible de reproduire des séquences fugitives ou aléatoires. Les signaux numérisés peuvent également être modifiés après acquisition, notamment avec des logiciels tels que Matlab, qui peut être chargé sur l’appareil (celui-ci fonctionne sous Windows). Grâce à une mémoire de 128 Méchantillons, il est ainsi possible d’enregistrer jusqu’à 5 secondes sur une bande de 10 MHz ou 2 secondes sur une bande de 31,25 MHz.
Les appareils peuvent également intégrer un générateur de modulation I/Q, proposé sur option. Celui-ci, présenté sous la forme d’une carte, peut délivrer pratiquement tout type de signal grâce à son générateur arbitraire et à une bande de modulation de 120 MHz. Sa bande de fréquence s’étend de 125 MHz à 6 GHz et la puissance de sortie peut être ajustée de +10 dBm à –140 dBm. Un mesureur de BER (100 bps à 10 Mbps) est également inclus.
Les prix s’échelonnent de 25 625 € à 35 000 €. La carte générateur I/Q est proposée à 12 800 €.
En bref
· Trois appareils :
- MS2690A: 50 Hz – 6 GHz
- MS2691A: 50 Hz – 13,5 GHz
- MS2692A: 50 Hz – 26,5 GHz
· Plusieurs fonctions : analyseur de spectres, analyseur vectoriel FFT, numériseur et, sur option, générateur I/Q
· Développement et test des nouvelles générations de systèmes de communication numérique large bande, aussi bien standards que propriétaires
· Dimensions (LxHxP) : 34 x 20 x 35 cm
· Poids : 13,5 kg