Avec sa taille réduite et son petit prix, le scrutateur laser de sécurité S300 de Sick peut se nicher partout et toucher une plus grande variété d'applications que les modèles classiques. Il convient notamment aux applications mobiles et à la protection des petits postes de travail.
Autour des machines dangereuses, il faut souvent définir un périmètre de sécurité avec “interdiction d'accès”. C'est le rôle des scrutateurs laser. En 2003, Sick lançait le modèle S3000, un scrutateur laser haut de gamme associant, entre autre, un large rayon de protection (jusqu'à 7 mètres) et une résolution allant jusqu'à 30 millimètres. Ce scrutateur est toujours au catalogue de la société. Il a même été décliné en différentes variantes avec des modèles portant à 5,5 et 4 mètres.
Lors du salon SCS Automation & Control en décembre dernier à Paris, Sick a continué sur sa lancée en introduisant le “petit frère” du S3000, le modèle S300. « Dans de nombreux cas, les industriels n'ont pas besoin d'une portée supérieure à 4 mètres. En revanche, l'encombrement du scrutateur est souvent considéré comme un élément déterminant », indique José Batista, responsable produits “composants de sécurité” chez Sick. On l'aura compris, le modèle S300 porte certes moins loin que son prédécesseur (jusqu'à 2 mètres), mais il est plus petit (150 x 105 x 100 mm). Autre avantage, son coût (autour de 3 000 €, contre près de 4 000 € pour le modèle S3000).
Ces caractéristiques lui ouvrent un champ d'applications plus large que les modèles classiques. Le S300 peut s'installer sur tous les chariots motorisés, y compris les plus petits ou ceux qui n'étaient pas “assez chers” pour mériter d'être protégés par un scrutateur laser. Il permet de protéger les petits postes de travail (qui étaient, jusqu'à présent, relativement peu sécurisés) et de remplacer avantageusement les tapis sensibles installés dans les zones dangereuses.
Comme le modèle S3000, le S300 offre une résolution allant jusqu'à 30 mm. Il est donc lui aussi certifié pour les applications en montage vertical (pour remplacer les barrières immatérielles). Le modèle, enfin, se distingue par son angle de scrutation (jusqu'à 270°). Il suffit de monter un scrutateur sur les deux angles opposés d'un chariot pour contrôler l'ensemble de la zone environnante.
Les autres caractéristiques sont plus classiques. Le nouveau scrutateur offre la même souplesse de configuration que le modèle S3000. A l'aide d'un logiciel spécifique, il est possible de “dessiner” librement le champ de détection afin de l'adapter à la zone à protéger, et de tenir compte des obstacles éventuels. L'appareil est aussi doté d'une fonction de “reconnaissance de l'environnement”, qui lui permet de réaliser automatiquement une cartographie de la zone à protéger.
On retrouve également une conception modulaire semblable à celle du modèle S3000. La mémoire, par exemple, est située dans un petit boîtier à l'arrière du scrutateur. Il n'est donc pas nécessaire de reconfigurer l'appareil lorsque la face avant a été remplacée. Autre fonction désormais classique, un témoin lumineux et sonore qui alerte l'opérateur lorsque la fenêtre optique est trop encrassée ou partiellement obstruée…
Autres caractéristiques
· Protection de type 3 (CEI 61496-3) et SIL2 (CEI 61508)
· Champ d'alarme : jusqu'à 8 m
· Résolution : de 30 à 70 mm
· Temps de réponse : > 80 ms
· Possibilité de programmer jusqu'à 4 champs de protection
· Logiciel de configuration Sick CDS