La nouvelle norme IEEE 802.3an, établissant les critères de certification pour les réseaux informatiques de catégorie 6 augmentée (6 A), sera ratifiée courant 2008. Fluke Networks commercialise dès à présent un testeur de câble pour permettre aux installateurs de réseaux de concevoir des systèmes compatibles avec cette norme.
Les réseaux Gigabit Ethernet sur câbles de cuivre sont identifiés selon différentes catégories, qui définissent le débit du réseau mais aussi la procédure de test lors de l'installation. Un réseau de catégorie 5 E, par exemple, offrira un débit maximum de 1 Gbit/s sur une distance de 0 à 90 mètres et sera testé sur la bande de fréquence 1 à 100 MHz. Le débit maximum d'un réseau étant directement lié à la qualité du câble utilisé, le comité de certification international IEEE a ajouté à chaque nouvelle catégorie de nouveaux tests à effectuer. Cela fut le cas avec l'arrivée des réseaux Gigabit Ethernet de catégorie 6 (capables d'assurer le transport de 1 Gbit/s sur 90 mètres ou 10 Gbit/s sur 55 mètres) pour lesquels les fabricants et les installateurs doivent contrôler un grand nombre de paramètres. Outre l'atténuation induite par la longueur du câble, on mesure l'écho provoqué au sein d'une paire torsadée par un fil sur un autre (lorsque l'on travaille en “Full Duplex”), et aussi la “paradiaphonie”. Derrière ce mot savant se cachent les perturbations engendrées par une paire sur une autre, au sein d'un même câble. Rappelons qu'un câble Ethernet classique est composé de quatre paires de fils de cuivre torsadés, et que le fonctionnement en Full Duplex permet, sur une paire torsadée, de consacrer un des fils à l'envoi de données tandis que le second est en réception. Cela implique, pour un réseau Ethernet 1 Gbit/s Full Duplex, la possibilité d'envoyer 1 Git/s d'information tout en recevant 1 Gbit/s d'information dans le même temps.
La nouvelle catégorie 6 A (pour 6 Augmentée) qui sera mise en application en 2008 avec la norme IEEE802.3an, prévoit de tester les réseaux supportant 10 Gbit/s à une distance de 90 mètres, et ce sur une bande de fréquence de 1 à 500 MHz. Cela implique donc une amélioration de la qualité du câblage. C'est pourquoi le comité IEEE a instauré, en même temps que l'étude de faisabilité matérielle, une mesure de la “paradiaphonie exogène” du réseau. Il ne s'agit plus cette fois de mesurer les perturbations entre paires à l'intérieur d'un câble, mais les perturbations entre câbles à l'intérieur d'un faisceau.
« Le kit de certification que nous proposons, baptisé 10 Gigabit DTX CableAnalyser, permet aux fabricants de câbles, aux installateurs ou aux contrôleurs de réseaux Ethernet de préparer la compatibilité de leurs installations avec la catégorie 6 A (et inférieures), affirme Grégoire Hénin, responsable de la distribution chez Fluke Networks. Il est le premier sur le marché à proposer cette fonction ». Le kit se compose de modules à insérer au dos des appareils de test de la gamme Fluke Networks, de têtes et de câbles pour les différents tests, de bouchons Ethernet et enfin du logiciel permettant de calculer les paramètres de paradiaphonie exogène.
Les tests s'effectuent en insérant les modules dans un injecteur et dans un testeur (de la gamme DTX 1800). Le testeur envoie un signal sur le câble le plus long du faisceau (câble sur lequel on installe un bouchon de terminaison), puis ajoute un signal de perturbation sur tous les autres câbles successivement par le biais de l'injecteur. Les différentes têtes incluses dans le kit permettent de procéder à des tests en “permanent link” (uniquement sur les câbles fixes du réseau) ou en “channel” (sur tout le réseau, en prenant en compte du câblage des équipements). Enfin, le logiciel DTX AxTalk Analyser se charge des tests, des calculs et de la présentation des rapports.
Pour conclure, M. Hénin affirme que « même si la norme n'est pas encore ratifiée, Fluke Networks propose avec ce kit de test 10 Gigabit une solution technologiquement avancée ». Le phénomène de paradiaphonie exogène étant critique pour le transport d'information à très haut débit, ces outils permettent d'obtenir une garantie qu'un système est capable de véhiculer des signaux à 10 Gbit/s et qu'il ne deviendra pas non conforme une fois les spécifications de la catégorie 6 A validées.