2010, une année de transition pour le marché français des automatismes

Le 11/02/2010 à 0:00
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Ces dernières années, les activités du secteur des Automatismes, Contrôle Commande et Instrumentation du Gimélec ont connu bon an mal an une croissance moyenne de 5 à 6 %. Evidemment la crise économique sans précédent survenue fin 2008 a stoppé nette cette évolution. Ce secteur englobe les automates programmables, les systèmes d’automatismes, les solutions d’entraînement, l’appareillage de contrôle industriel, les détecteurs, l’instrumentation, les systèmes numériques de contrôle commande et tous les services associés. 80 entreprises membres du Gimélec y opèrent et réalisent un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros. « Ces résultats ne prennent pas en compte les ventes des entreprises non adhérentes mais nous estimons qu’ils représentent entre 80 à 90 % du marché », indique Dominique Bazin, délégué Industrie, Infrastructures et affaires internationales au Gimélec.
Pour 2009, aucun chiffre officiel n’a encore été dévoilé mais selon quelques représentants d’entreprises du Gimélec présents à une réunion d’information sur les technologies sans fil pour l’industrie, l’ensemble des activités du secteur des Automatismes, Contrôle Commande et Instrumentation aurait connu une baisse de l’ordre de 17% en 2009. La vente de produits a chuté de -30% contre « seulement » 10 à 15% côté systèmes. La France aurait moins souffert que certains pays européens limitrophes. Les infrastructures et les industries de process ayant mieux résisté que le secteur manufacturier car il s’agit de projets menés sur le long terme qui n’ont pas été arrêtés en raison de la crise économique. Celle-ci n’aura toutefois pas épargné les constructeurs de machines qui ont été le plus touchés par la forte baisse de l’activité.
Pour 2010, aucune tendance nette ne se dessine encore. Les acteurs du marché ne s’attendent pas à un redressement spectaculaire de leurs activités. Ils leur semblent qu’il leur faudra 2 à 3 années pour retrouver le niveau de 2008. « 2010 sera une année de passage mais on peut supposer que le plus dur est derrière nous », confirme Dominique Forveille, directeur général de Weidmüller.
Le potentiel de croissance viendra sans doute des projets soutenus par le gouvernement notamment dans le domaine des infrastructures, des applications autour des énergies renouvelables comme les fermes solaires qui exigent la mise en place de systèmes d’asservissement ou encore de la production de véhicules électriques.
(février 2010)

 

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