Le groupe Red Hat, éditeur de systèmes d'exploitation Open Source basés sur Linux, affirme sa volonté de renforcer sa position sur le marché de la virtualisation. L'intégration de la société israélienne Qumranet (rachetée en septembre 2007) est totalement achevée, et l'éditeur américain en profite pour lancer une nouvelle offre. Celle-ci est basée sur la technologie KVM (Kernel-based Virtual Machine), un module d'hypervision développé par la communauté Linux dans le cadre d'un projet initié par Qumranet. Son principal avantage est d'être compatible avec le noyau Linux de manière native. Le déploiement d'applications qui nécessitent une certification est donc facilité.
En effet, la précédente offre de Red Hat, basée sur la technologie Xen, nécessitait de certifier les applications pour chaque déploiement sur une nouvelle plate-forme (matérielle et/ou virtuelle). Désormais, toute application certifiée pour une utilisation sur le noyau Linux sera forcément compatible avec l'hyperviseur RHE VH (Red Hat Enterprise Virtualization Hypervisor). Du coup, même s'il se destine principalement aux applications de serveurs d'entreprise, puisque cet hyperviseur embarque la technologie Open Source KVM, il pourra intéresser aussi les industriels qui privilégient la compatibilité aux performances.
A noter que l'hyperviseur RHE VH repose sur le concept de "Full Virtualization". Cela signifie que les systèmes d'exploitation n'ont pas besoin d'être modifiés, la seule contrainte étant d'utiliser des processeurs munis de la technologie VT d'Intel.
(mars 2009)