C’est (re)devenu une mode : PSA, Renault ou Airbus ont annoncé des plans quinquennaux. ABB s’y met aussi. Dans la foulée de ses bons résultats (17 trimestres consécutifs en progression) et de la cession de Lummus, les dirigeants de l’entreprise ont tenu une conférence de presse pour afficher leur bel optimisme pour les cinq ans qui viennent. La société pense augmenter de 8 à 11 % par an (en moyenne) son chiffre d’affaires d’ici 2011 (ce chiffre s’entend “hors acquisitions”). A cette époque, elle espère avoir amélioré de 5 % son rapport bénéfices/chiffre d’affaires. La croissance s’appuiera bien sûr sur les marchés émergents (50 % de croissance pour l’Asie d’ici 2011, 40 % pour l’Afrique et le proche Orient), qui auront une croissance double de celle de l’Europe (+24 % en cinq ans) et de l’Amérique (+25 %).
Concernant les acquisitions, ABB semble être prêt pour passer à nouveau à l’offensive. Fred Kindle, le Président et CEO (p.-d.g.) indique qu’il a étudié plus de 100 sociétés susceptibles de devenir des cibles potentielles. Il s’intéresse à priori à des sociétés réalisant plus de 500 M$ de chiffre d’affaires si elles sont sur un marché mature ou plus de 200 M$ si elles sont présentes sur un marché émergent.
Rappelons enfin qu’ABB est organisé en 5 divisions : “Power Products” (7,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires), “Power Systems” (4,5 mds$), “Automation Products” (6,8 mds$), “Process Automation” (5,4 mds$) et “Robotics” (1,3 mds$). Enfin, selon ARC, ABB est le premier constructeur de systèmes numériques de contrôle commande (SNCC, ou DCS pour les anglo-saxons), devant Honeywell et Invensys (Foxboro, Eurotherm). (Septembre 2007)