Kobold présente un nouveau débitmètre à oscillation pour une mesure volumique de gaz ou liquides. Il offre une grande dynamique de mesure et une faible perte de charge. Il accepte des fluides même sales ou humides.
Il peut mesurer un débit de 100 m3/h aussi bien sur un DN40 que sur un DN200*. « Peu de débitmètres le permettent et offrent une telle dynamique, de 1 à 100 », soutient Jacques Marionneau, directeur de Kobold France, qui a déjà installé une vingtaine des débitmètres à oscillation DOG essentiellement sur des applications de biogaz (en sortie de méthaniseurs par exemple). « Le biogaz est souvent sale, humide, et à faible pression statique. Les technologies utilisées aujourd'hui, massique thermique ou tube de Pitot, ne s'affranchissent pas totalement de ces contraintes », poursuit M. Marionneau.
Dans sa construction, le débitmètre à oscillation ressemble à un débitmètre thermique. Le gaz passe par un orifice à l'intérieur d'un tube de mesure. La pression différentielle créée par l'orifice détourne une proportion constante du fluide vers un bypass. La similitude avec un débitmètre thermique s’interrompt ici. Dans le bypass du débitmètre de Kobold, la cellule de mesure est constituée d'un canal en U. Le gaz passe d’une branche à une autre du U. La fréquence d’oscillation est proportionnelle à la vitesse d'écoulement, donc au débit volumétrique. Les oscillations sont détectées par un capteur à fil chaud qui génère un signal en fréquence (dans un débitmètre thermique, deux capteurs à fil chaud mesurent une différence de température).
Les impuretés restent en bas
Si le débitmètre est installé à l’horizontale, la mesure se fait sur la branche supérieure du canal. Les particules ou les condensats restent quant à eux dans la canalisation ou, au pire, dans la partie inférieure du bypass. De plus, l'oscillation crée un phénomène autonettoyant, en faisant retomber les particules. « De ce fait, le débitmètre DOG est très résistant, même aux gaz sales ou humides, et ne nécessite quasiment aucune maintenance », insiste M. Marionneau.
A noter encore une précision annoncée de 1,5 % de la valeur lue, une faible perte de charge (pouvant descendre à moins de 1 mbar). Le débitmètre se décline en versions fonte, acier ou inox. Il existe aussi en version certifiée Atex Eex ia IICT4.
Le principe fonctionne aussi sur les liquides. Seule la mesure de la fréquence d’oscillation change. Une bille circule dans le canal en U et suit l’oscillation du fluide. Les oscillations de la bille sont détectées par un détecteur inductif. Pour les liquides, la rangeabilité baisse (50:1), la perte de charge augmente un peu (suivant l'échelle retenue mais elle est toujours inférieure à 1 bar). En revanche, la précision est meilleure : 0,5 % de la valeur lue. Le principe est préconisé en particulier pour la mesure des liquides non-conducteurs, lorsque les débitmètres électromagnétiques ne fonctionnent pas. Il représente aussi une alternative économique aux débitmètres massiques Coriolis. Avec un prix oscillant entre 1 600 et 3 000 euros.
*c’est-à-dire un diamètre intérieur de la conduite de 40 ou 200 mm