Le gouvernement vient de désigner 67 pôles de recherche (ou "pôles de compétitivité"), alors qu’une quinzaine avaient été retenus par le gouvernement précédent. Une enveloppe de 1,5 milliards d’euros va être débloquée sur trois ans, soit le double de ce qui avait été prévu dans un premier temps.
Les projets couvrent à peu près toutes les disciplines industrielles, auxquelles s’ajoutent des projets importants dans le domaine de l’agriculture, de la santé, de la mer, de la sécurité, des transports, de l’énergie (et bien d’autres). Parmi les 67 projets retenus, 15 ont une envergure internationale.
Du fait que l’augmentation de l’enveloppe n’est pas en rapport avec celle du nombre de dossiers retenus, certains parlent déjà de saupoudrage, synonyme d’une efficacité réduite. Il reste que ces projets, élaborés par les chercheurs, enseignants, industriels et collectivités locales, vont contribuer à revitaliser la recherche (afin notamment d’intéresser les chercheurs de haut niveau à rester en France), dynamiser les régions et, on l’espère, déboucher sur des productions industrielles et stimuler l’emploi.
Dans la plupart de ces projets, il y a de la mesure, ce dont tout le monde se réjouira. L’un d’eux s’intitule même "Simulation, essais, mesures pour l’aéronautique, le spatial et la défense". Cependant, quand on regarde les détails, les choses se gâtent : "Le pôle a pour objectif de réduire de 30 % en 5 ans les coûts de simulation/essais/mesures, autant ceux qui concernent les maîtres d’œuvre que ceux relatifs aux sous-traitants et équipementiers", peut-on lire…. (Juillet 2005)