MTX Mobile, le dernier né des multimètres Metrix, se distingue d’abord par son design, qui évoque les téléphones mobiles. Lors de la conception, c’est surtout la facilité d’utilisation qui a été privilégiée.
Metrix est une référence de longue date dans les multimètres de poche. Lorsqu’il a racheté la société savoyarde voilà quelques années, Chauvin Arnoux a eu la bonne idée de conserver la marque. Aujourd’hui, en multimétrie, la marque Chauvin Arnoux vise plutôt l’industrie et les installations électriques, tandis que la marque Metrix est davantage focalisée sur les marchés de l’électronique, du laboratoire et de l’enseignement. Il y a vraiment deux lignes de produits indépendantes.
Le nouveau Metrix MTX mobile se distingue d’abord par son design original, emprunté aux téléphones mobiles, avec un couvercle rabattable sur lequel se trouve l’écran. « Nous n’avons pas voulu mettre l’accent sur l’amélioration des performances, car les multimètres actuels répondent largement aux besoins. La priorité, ça a été de développer un produit simple à utiliser et pratique. Le design original de l’appareil participe à cet objectif », résume Pascal Derive, responsable produits. Chauvin Arnoux compte beaucoup sur cette nouvelle gamme pour atteindre son objectif de redevenir le numéro 1 en France dans les multimètres de poche.
Si le constructeur n’insiste pas sur la performance métrologique, on notera quand même que les modèles MTX présentent une résolution de 100 000 points, une précision de base de 0,02 % et une bande passante de 200 kHz.
Première originalité de l’appareil : son couvercle rabattable avec écran intégré. L’idée est la même que pour les téléphones mobiles ou les PC portables : disposer d’un écran de grande taille sans avoir à augmenter l’encombrement de l’instrument. Un écran de grande taille, ce n’est pas une fin en soi, le but c’est d’améliorer la lisibilité et/ou pouvoir afficher davantage d’informations. Avec son écran LCD de 58x58 mm et 160x160 pixels, le MTX peut afficher la valeur mesurée en grands caractères, mais aussi un bargraphe, la forme d’onde du signal (ou, à la place, 3 affichages secondaires sélectionnables). Il est également possible d’afficher à l’écran la formule donnant l’incertitude de mesure (en fonction de la grandeur et de la gamme choisies), de même que le résultat du calcul (l’incertitude dépend de la valeur lue). Cette fonctionnalité originale rappellera aux praticiens que toute mesure qui se respecte doit être encadrée par une incertitude.
Deuxième originalité : le commutateur rotatif de gammes. Il n’y en a plus ! Pour ne pas trop dépayser les générations d’électroniciens habitués aux commutateurs électromécaniques, Chauvin Arnoux a conservé une esquisse de commutateur, avec des boutons de sélection des gammes disposées en couronne. « La robustesse est supérieure à celle d’un commutateur électromécanique, poursuit M. Derive. Mais, ici aussi, il faut voir le côté pratique : d’une seule main, l’opérateur peut à la fois tenir l’instrument et, à l’aide du pouce, changer les gammes ».
Autre originalité, on trouve trois bornes de branchement des connecteurs, au lieu de 4 habituellement. Il y a en effet une borne unique pour les courants, au lieu de deux habituellement. Ceci élimine le risque de branchement et de destruction du fusible de protection ; de plus, la mesure du courant s’effectue sur une seule position du commutateur, de façon fluide sur six gammes, de quelques centaines de microampères jusqu’à 20 A.
Lors de la connexion du cordon mobile sur la borne “Ampère” ou sur la borne “Volt”, la fonction correspondante est automatiquement sélectionnée en mode AC+DC, en gamme automatique par défaut, réduisant ainsi les manipulations au minimum.
Sur le plan pratique (encore et toujours…), la commande “mesure préférée” rappelle directement une mesure spécifique préalablement définie par l’utilisateur. Ainsi, lors du mesurage d’une grandeur physique quelconque, cette touche permet de convertir l’échelle, de définir l’unité adéquate et d’obtenir ainsi la lecture directe de la grandeur d’origine.
Sur le plan métrologique, on retiendra le nouveau mode “Autopeak” : les changements de gamme automatique se font sur l’acquisition de crêtes, de façon à éviter le dépassement intempestif du facteur de crête de l’instrument, qui aboutit à une mesure erronée sans que l’utilisateur en soit conscient.
Les trois modèles de la gamme MTX se distinguent par la classe de précision (0,1 % à 0,02 %) et la bande passante (50 kHz à 200 kHz). Des options sont prévues, comme par exemple la recharge des batteries à l’aide d’un adaptateur secteur (comme un téléphone mobile..), la connexion avec un PC (prises RS232 et/ou USB) ou une liaison radio Bluetooth. Les prix s’échelonnent de 300 à 650 euros.
Quelques caractéristiques
· Trois modèles : MTX3281, 3282 et 3283)
· Gammes de mesure
- tension (100 mV à 1 000 V)
- courant (1 mA à 20 A)
- fréquence (10 Hz à 2 MHz)
- résistance (1 kW à 50 MW)
- capacité (10 nF à 10 mF)
- température (thermocouples J ou K, sondes Pt100 ou Pt1000), sur les modèles 3282 et 3283 uniquement
· Capacité mémoire (cadence de 1 s à 24 h)
- modèle 3281 : 4x150 mesures (jusqu’à 4 mesures à la fois)
- modèles 3282/83 : 6 500 mesures
· Indice d’étanchéité : IP51
· Dimensions (LxHxP) : 44x85x180 mm (fermé)
· Poids 450 g