Fondée en 2015 par l’Institut Mines-Telecom (IMT) et l’Université technique de Munich (TUM), l’Académie franco-allemande pour l’industrie du futur (AFA) a lancé en mai dernier un appel à projets intitulé « Résilience & durabilité pour l’industrie du futur ». Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la coopération franco-allemande annoncée mi-mai par les responsables politiques, face à la crise sanitaire qui a révélé les faiblesses de nos économies devenues trop dépendantes.
Les projets visent à faire émerger de nouveaux modèles et à concevoir des solutions à long terme répondant aux aspirations que les entreprises ont exprimées au travers d’actions initiées dans l’urgence sur le terrain. Neuf projets ont ainsi été retenus, à savoir Gestion & anticipation de la reprise des chaînes de production à grande échelle ; Economie circulaire productive ; Confidentialité des données personnelles dans les app-Covid ; Confiance et transparence dans la collecte de données dans le milieu ambiant, La relation humaine et la technologie numérique dans des espaces de travail réaménagés ; Mise au point d’un système d’administration de médicaments en 3D à la demande par fabrication additive ; Fabrication additive à la demande pour des matériaux bio-polymériques ; Gestion collaborative et résiliente de la chaîne d’approvisionnement ; Maintenance à distance pour les robots industriels.
L’appel est destiné à financer des phases initiales de projets d’une durée de 6 à 9 mois, portant sur les problèmes structurels de l’industrie dans les situations de crise et visant à identifier des solutions innovantes dotées d’un fort potentiel de transfert de technologie et d’acquisition par des tiers. Il s’agit de constituer un socle de connaissances basées sur l’excellence académique, que les industriels pourront s’approprier sur le terrain par le biais de PoC (Proof of concept), plates-formes technologiques, nouvelles méthodes et autres cursus de formation.
On notera que le réseau de partenaires universitaires et industriels de l’AFA est amené à s’agrandir dans le cadre de cette stratégie commune amorcée au printemps pour renforcer l’autonomie de l’économie européenne. Une volonté politique qui a été réaffirmée en septembre dernier par les ministres de l’économie français et allemand.