200 ans, cela se fête. Et le japonais Horiba n’a pas fait les choses à moitié en réunissant 446 personnes, le 22 novembre dernier, à une soirée à l’Ecole polytechnique. Parmi les invités, on pouvait rencontrer Gérard Mourou, professeur et membre du Haut Collège de l’École polytechnique et prix Nobel de physique 2018, et Patrick Maletinsky, professeur associé au département de physique de l’Université de Bâle et fondateur de Qnami, ainsi que Atsushi Horiba (voir photographie), président et CEO du groupe, des dirigeants de la maison-mère et de la filiale française, des élus, des partenaires et des employés.
Il y a presque deux cents ans, Jean-Baptiste Soleil créait sa société à Paris pour fabriquer la première lentille d’Augustin Fresnel, afin d’équiper les phares des côtes françaises. C’est le début de deux siècles d’innovations, avec notamment la création de la société Amédée Jobin et Gustave Yvon en 1923, l’intégration de Jobin Yvon au sein du groupe Horiba en 1997 et jusqu’aux réseaux pour laser pétawatt les plus perfectionnés, qui ont permis à Gérard Mourou de décrocher le prix Nobel.
« L’histoire de Jobin Yvon est indissociable de celle de l’industrie, qui est apparue et montée en puissance, avant de se mondialiser et de se restructurer parfois, entraînant le renforcement ou la chute de grands fleurons. Ces 200 ans sont également caractérisés par les progrès remarquables des sciences et des technologies qui ont accompagné ces mouvements, de même que par leur diversification, qui est un levier incontournable », a rappelé James Thépot (voir photographie), PDG de Horiba France.
Parmi les étapes de cette diversification, l’acquisition du français GenOptics en 2009 a marqué les débuts de Horiba Jobin Yvon dans les sciences du vivant, et celle de l’américain AIST-NT en 2017 a permis de faire une entrée sur le marché de la microscopie à force atomique (AFM).
Le groupe japonais a réalisé un chiffre d’affaires de 210,57 milliards de yens (+7,8 % par rapport à 2017) et des bénéfices d’un montant de 22,313 milliards de yen en 2018. Quant à la filiale française, elle emploie environ 360 personnes pour un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros, dont 75 % à l’exportation.