L’Institut de recherche technologique (IRT) SystemX, dédié à la transformation numérique de l’industrie, des services et des territoires, a lancé le projet WAS (Wire Additive manufacturing process Simulation), qui vise à optimiser le procédé WAAM (Wire and Arc Additive Manufacturing) au moyen de la simulation numérique. Il s’agit d’élaborer des modèles et un environnement numérique de programmation dans le but de piloter les paramètres de fabrication additive par dépôt de fil métallique, procédé plébiscité pour la création de pièces de grande taille, pour l’ajout de fonctions ou la réparation par rechargement.
Le projet WAS s’inscrit dans le cadre d’Additive Factory Hub (AFH), la plate-forme de recherche en fabrication additive métal à laquelle participe SystemX. WAS doit ainsi aboutir à la création d’un démonstrateur logiciel qui sera mis en œuvre en mode SaaS sur la cellule de fabrication WAAM développée au sein d’AFH, en collaboration avec le Cetim et d’autres partenaires industriels comme Air Liquide, EDF, Safran et Vallourec, ou académiques comme l’ENS Paris Saclay.
Les procédés de fabrication par dépôt de fil métallique connaissent un regain d’intérêt de la part des industriels car ils proposent des taux de dépose de matière très élevés et minimisent les problématiques HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) liées aux poudres métalliques. Afin de permettre leur exploitation sur des cellules robotisées, le projet WAS va suivre trois axes, comprenant d’une part l’élaboration d’un jumeau numérique du système complet, d’autre part la définition de stratégies innovantes pour atteindre les critères de qualité requis, et enfin la modélisation, la simulation et l’optimisation du procédé pour minimiser la déformation des pièces.
Les cas d’usage auxquels WAS s’adresse en premier lieu, se situent dans les industries du pétrole et du gaz, dans l’aéronautique et la production d’énergie. Les matériaux concernés seront l’acier, l’inox et le titane.