L'analyseur élémentaire d'iumtek, basé sur la technologie LIBS, s'installe facilement sur une (grande) table et peut ainsi être amené au plus près des échantillons dans le cadre de campagnes de mesures in situ.
L ors de l'édition 2019 du salon Forum Labo Paris, qui s'est tenu du 26 au 28 mars derniers à Paris Expo-Porte deVersailles, de nombreuses jeunes pousses ont eu l'occasion de se mettre en avant, à l'image de la start-up française iumtek. Son domaine d'activité? « Nous sommes spécialisés dans le domaine de l'instrumentation optique industrielle en milieu sévère,et plus particulièrement dans la technologie LIBS (Laser Induced Breakdown Spectrometry). Nous exploitons en fait des brevets issus du CEA DEN [Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives Direction de l'énergie nucléaire, NDLR]», présente Ronald Berger-Lefébure, président-fondateur d'iumtek, qui est hébergé par l'incubateur Incuballiance situé sur le plateau d'Orsay.
Le nouveau systèmeTX 1000 se présente dans un format entre les gros analyseurs de paillasse et les modèles portables ( voir notre article page 30 ). Même s'il n'est pas à proprement parler portable, l'analyseur d'iumtek s'installe facilement sur une (grande) table et peut ainsi être amené au plus près des échantillons dans le cadre de campagnes de mesures in situ. « Il suffit de connecter l'appareil à une prise électrique et il est opérationnel. Les différents composants (plateforme optique, laser monochromatique,spectromètre) sont paramétrables depuis l'IHM, ce qui assure un pilotage fin », souligne Ronald Berger-Lefébure. Deux modes sont proposés, l'un «utilisateur» et l'autre «expert».
En plus de pouvoir détecter l'ensemble des éléments du tableau périodique, leTX 1000 dispose d'une chambre d'analyse assez importante pour accueillir des échantillons de types et de tailles différents, des matériaux solides, des liquides et des aérosols, via des kits d'analyse (porte-échantillon) en options. « Contrairement à l'ICP [spectrométrie à plasma à couplage inductif (voir Mesures n°893), NDLR], la technologie LIBS ne nécessite aucune préparation des échantillons,à l'exception des poudres.On ne dénature ainsi pas l'échantillon, comme c'est le cas en diluant des composés à fortes teneurs en ICP », explique Kévin Boudoulec, responsable Analyses physico-chimiques chez iumtek.
Ouvrir à d'autres cas d'usage
Parmi les autres avantages du TX 1000, la société cite une sensibilité analytique de l'ordre du ppm au pourcent, d'un temps d'analyse de quelques secondes, les possibilités d'obtention de don-nées qualitatives et/ou quantitatives et de nettoyage de l'échantillon avant analyse. Tous ces atouts font dire à Ronald Berger-Lefébure que les industriels de la chimie, de la pétrochimie, voire du démantèlement nucléaire ne peuvent qu'être séduits par le nouvel analyseur chimique élémentaire.
« Les applications possibles de notre appareil sont la recherche de composés en recyclage de cartes électroniques, la validation de technologies et/ou de produits dans le cadre de sources d'approvisionnement, ou encore l'exploration en cas de problème sur un composé ou un produit », énumère Ronald Berger-Lefébure. LeTX 1000 permet d'ailleurs de réaliser la cartographie, via une image couleur, d'une éventuelle contamination en surface.
« La LIBS est une technologie innovante et complémentaire à l'ICP. Si la reconnaissance est là, il faut maintenant démontrer la robustesse, fiabiliser le signal LIBS et fournir des interfaces pour des utilisateurs non experts.Nous sommes est en train de franchir cette étape, ce qui permet de lever certaines barrières par rapport à la méthode de référence et, donc, d'ouvrir la technologie à de multiples autres cas d'usage », conclut Ronald Berger-Lefébure.
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