L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et l’Institut Mines Télécom Lille Douai (IMT Lille Douai), en tant que membres du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA), viennent de publier, pour la première fois, les résultats d’une évaluation sur le terrain, et conduite à l’échelle nationale, de micro-capteurs de gaz et de particules installés en site fixe, pour la surveillance de la qualité de l’air (Directive EU 2008/50/CE).
Rappelons qu’aucun cadre normatif national ou européen ne permet de comparer les performances de ces différents appareils, pourtant déjà disponibles dans le commerce, aux appareils de mesures de référence. Réalisé de début janvier à mi-février 2018, cet essai s’est traduit par la mise en place, en conditions réelles sur un site urbain, de 44 dispositifs différents, afin d’évaluer leur aptitude à suivre les principaux polluants d’intérêt pour l’air ambiant (NO2, O3, PM2,5 et PM10).
Les données, représentant un volume de plus de 70 millions de données 1-minute, ont été exploitées par l’Ineris par comparaison aux mesures des instruments de référence, via des méthodes élaborées spécifiquement. Outre les performances métrologiques des instruments, une attention particulière a été portée à d’autres paramètres, tels que la simplicité de mise en œuvre, l’autonomie, la portabilité, la fiabilité de communication (GSM, Wi-Fi, Bluetooth, filaire, etc.), la convivialité des applications de récupération des données.
Un premier rapport présente la méthodologie mise en œuvre, ainsi qu’une vision de synthèse des résultats pour le NO2, le O3 et les PM2,5. Un second rapport plus détaillé complétera ces travaux, incluant en complément les PM10 et reprenant l’intégralité des fiches individuelles d’évaluation produites (radars d’évaluation réalisés pour chaque système et chaque polluant, graphiques de corrélation, avantages et inconvénients à retenir pour chaque couple système/polluant).