Après la santé en 2015 et les politiques publiques en 2016, la 10e édition de la Journée mondiale de l’accréditation, une initiative internationale créée conjointement par l’International Accreditation Forum (IAF) et l’International Laboratory Accreditation Cooperation (ILAC) et consacrée cette année à l’accréditation dans la construction et le bâtiment, a été l’occasion pour le Comité français d’accréditation (Cofrac) de revenir sur les apports de l’accréditation en matière de sécurité sur les chantiers de construction, de transition énergétique et de développement des villes vers un modèle plus durable.
« L’accréditation est essentielle pour renforcer la confiance dans la conformité aux règles, normes et bonnes pratiques applicables. Cette procédure objective menée par une tierce partie permet de reconnaître la compétence et l’impartialité de ceux qui testent, inspectent ou certifient. En évitant la duplication des vérifications, l’accréditation constitue le moyen le plus transparent et le plus largement accepté pour donner confiance dans la fiabilité des résultats et dans les certifications délivrées », explique Bernard Doroszczuk (voir photographie), directeur général du Cofrac.
Dans le cas de la sécurité des travailleurs sur les chantiers de construction, les normes contribuent à la prévention des risques d’exposition au bruit et aux vibrations. Les vibrations sont la sixième cause de maladie professionnelle en France. Pour prévenir ces risques, la réglementation définit des valeurs seuils au-delà desquelles des actions de prévention doivent être mises en œuvre par l’employeur, à savoir la réduction des durées d’exposition, le choix du matériel et l’amélioration des conditions d’utilisation.
Quant au bruit qui constitue une nuisance majeure dans le milieu professionnel – on considère que l’ouïe est en danger à partir d’un niveau de 80 dB durant une journée de travail de 8 heures – , il peut provoquer des surdités mais aussi stress et fatigue qui, à la longue, ont des conséquences sur la santé du salarié et la qualité de son travail. Pourtant, des moyens existent pour limiter l’exposition des travailleurs aux nuisances sonores : du traitement acoustique des locaux à l’encoffrement des machines bruyantes, les mesures collectives de lutte contre le bruit sont les plus efficaces.
Dernier exemple, les normes jouent également un rôle important pour garantir la sécurité et préserver la santé des travailleurs utilisant des équipements de protection individuelle (EPI). Ces derniers font l’objet d’un règlement européen rendant obligatoire l’apposition du marquage CE sur ces produits, les fabricants attestant ainsi que leurs produits correspondent aux exigences fondamentales et légales. Les exigences techniques sont décrites dans les normes européennes harmonisées correspondantes.