Le Symop, syndicat des machines et technologies de production, a publié un manifeste intitulé « France, Terre de production – 5 ans pour penser et bâtir l’industrie de demain », qui résulte d’une démarche collective menée par des industriels, des économistes et des chercheurs. Face au constat unanime de l’absolue nécessité de moderniser l’outil de production et de renforcer la compétitivité de l’industrie française, il ressort que toute politique de redressement passera forcément par l’investissement et l’innovation. Résolument destiné à placer ce sujet au cœur des débats dans une période d’échéances électorales, le manifeste formule ainsi cinq propositions qui pourraient constituer un contrat de mandature consensuel entre industriels et pouvoirs publics, engagés dans le renouveau de la production française.
La première proposition traite du point crucial de l’investissement, trop souvent lié au niveau des carnets de commande. L’appel du Symop insiste au contraire sur l’importance d’une politique fiscale encourageant des investissements continus et dirigés vers les technologies innovantes. Celles-ci font l’objet du second point, qui préconise l’organisation d’un audit national des secteurs et emplois industriels, afin de préparer et accompagner la transformation numérique. Toujours sur ce même sujet, la troisième mesure envisage l’élargissement de la définition de société innovante, afin que des petites entreprises lancées dans la modernisation de leur outil de production, puissent entrer dans cette catégorie et bénéficier de conditions d’amortissement encourageantes. Le point suivant demande aux pouvoirs publics d’agir sur le coût du travail et pour finir, la cinquième proposition cherche à renforcer l’attractivité de la France, pour y produire avec des technologies qui soient également pensées et développées dans l’Hexagone.