Des équipes de l'Institut de sciences des matériaux de Mulhouse (CNRS/UHA), du laboratoire Génie enzymatique et cellulaire (CNRS/UTC) et du laboratoire Intégration du matériau au système (CNRS/Université de Bordeaux) ont réussi à élaborer, en une seule étape, des microcapteurs à base de polymères à empreintes moléculaires (Molecularly Imprinted Polymers ou MIP), grâce à une imprimante 3D micrométrique.
Le procédé de microfabrication 3D par écriture directe laser mis en œuvre est la stéréolithographie biphotonique (TPS). « A l'instar des imprimantes 3D commerciales, cette technique offre une grande flexibilité pour la conception et mise en forme des objets, avec l'avantage de structurer la matière à l'échelle micrométrique, voire en dessous du micrométrique », explique-t-on au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Les microcapteurs spécifiques ainsi obtenus sont synthétisés par copolymérisation autour de la molécule-cible de monomères fonctionnalisés – c'est également une nouveauté – en vue de reconnaître la molécule à détecter. Après polymérisation, la molécule-cible servant à concevoir le « moulage » est éliminée, révélant ainsi une mémoire moléculaire dans le matériau, via la présence de cavités spécialement conçues.
Ses travaux permettent d'envisager des capteurs interrogeables par voie optique ou mécanique et capables de détecter des molécules qui intéressent notamment les domaines pharmaceutique, agroalimentaire, environnemental, sécurité.