Mesures.En tant que l'une des personnes à l'origine de Fuji Electric France, pouvez-vous nous rappeler l'histoire qui lie la société à l'Auvergne?
Michel Nache. Si vous permettez, je remonterais au début des années 1990. A l'époque, la société Otic Fisher, filiale du groupe américain Fisher & Porter depuis 1975, fabriquait et commercialisait déjà des capteurs de pression pour les industries chimiques et pétrolières sur le site de Clermont-Ferrand. En 1991, le groupe décida l'arrêt des activités de R&D et de production des capteurs. En tant que res-ponsableR&D des capteurs pour la France, j'ai reçu l'instruction de rechercher un partenaire OEM pouvant apporter une technologie innovante en matière de capteur de pression. Et le choix s'est porté sur le japonais de Fuji Electric. Le contrat de transfert technologique est signé fin 1991 et les premiers produits assemblés sortent mi-1992. L'activité a très bien démarré et l'idée de créer une joint-venture est même envisagée de 1992 à 1994.
Mesures. Mais les plans ne se déroulent finalement pas comme prévu… Michel Nache. Effectivement, cette étape fut malheureusement interrompue. A deux mois de la signature, le groupe Fischer & Porter a été racheté en 1994 par Elsag Bailey, qui fut ensuite repris par le groupe ABB quatre ans plus tard. Avec Monsieur Majima, manager en charge de la zone Europe chez Fuji Electric, j'ai proposé alors, au cours de l'année 1994, de créer une filiale à capitaux 100 % Fuji Electric (Fuji Electric France), projet que le
Mesures. Quelles ont été les autres étapes de la vie de la filiale française?
Michel Narche. Au départ, Fuji Electric était présente sur deux activités: la fabrication de capteurs de pression et le négoce d'enregistreurs, de régulateurs de température, d'analyseurs de gaz, de SNCC pour la France et l'Europe via notamment un réseau de distributeurs. Nous nous sommes ensuite développés sur deux marchés de niche, à savoir le nucléaire et le pétrole et gaz (capteurs pour des hautes pressions ;