Lors de sa conférence de presse du 12 mars dernier, la FIM a annoncé les résultats d’activité des industries mécaniques de l’année 2014 et les perspectives pour 2015.
On retiendra en premier lieu que les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d’affaires 2014 de 114,8 milliards d’euros, en progression de 1,7 % par rapport à 2013. Après un premier semestre en baisse, les prises de commandes se sont améliorées au 4ème trimestre. Au final, la mécanique française se maintient au 6ème rang mondial derrière la Chine, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Italie.
L’analyse des résultats en fonction des secteurs clients fait ressortir que les filières aéronautique, automobile et ferroviaire se sont montrées dynamiques. En revanche, le machinisme agricole, la construction métallique et les machines d’usage spécifique liées à la construction, ont constaté une baisse d’activité.
Les évolutions sectorielles indiquent que la transformation des métaux a enregistré une activité en hausse de 1,4 % en 2014, avec des sous-secteurs en progression marquée à l’exception de la construction métallique. L’équipement mécanique a augmenté de 1,7 %, en phase avec l’évolution de l’ensemble de la filière. Enfin, le secteur de la précision a de nouveau connu une année très dynamique avec une croissance soutenue de 2,5 %.
Les ventes à destination des pays de l’Union européenne ont représenté près de 55 % des exportations des industries mécaniques, marquant une progression de 2,5 % liée au dynamisme du Royaume-Uni et au redémarrage de l’activité en Espagne. L’Allemagne reste notre premier client avec 15,4 % du total des exportations, tandis que celles réalisées hors UE fléchissent pour la 3ème année consécutive, affectées par le ralentissement des échanges avec la Turquie et la zone Russie-Ukraine. Même constat en baisse pour l’Amérique du Sud pénalisée par la faiblesse du couple Argentine-Brésil. Les autres zones enregistrent une relative stabilité.
Les effectifs des industries mécaniques, premier employeur industriel de France, ont diminué de 1,4 % en 2014 et représentent aujourd’hui 608 000 salariés. Ce recul s’explique par le manque de visibilité des entreprises mécaniciennes sur leurs carnets de commandes en France comme à l’international. Côté investissement, après un recul de 5 % en 2013, une hausse de 3 % a été constatée en 2014.
Pour conclure en envisageant l’année 2015, la FIM prévoit une progression du chiffre d’affaires de 2 %, en tenant compte de la hausse des prises de commandes amorcée en 2014, d’une légère amélioration du commerce mondial, mais aussi des estimations plus optimistes de l’investissement en biens d’équipement. D’après une enquête de l’Insee, l’investissement productif des industries mécaniques devrait augmenter de 5 % en 2015, contre 3 % pour l’ensemble de l’industrie. Il faudra certainement attendre 2015, voire 2016 pour que cela se traduise par un redémarrage de l’emploi. Cependant, du fait de la pyramide des âges et de l’évolution technologique (automatisation, robotisation et nanotechnologies), les entreprises mécaniciennes auront besoin de recruter du personnel qualifié, entre 40 et 50 000 emplois seraient ainsi à pourvoir chaque année d’ici 2025.