Conçu à l’origine pour fournir aux commandes de moteurs, une interface alliant rapidité et haute précision, le protocole Sercos (SErial Real-time COmmunications System) est devenu après plus de vingt ans de développement, un système de communication temps réel adapté à toutes les applications de l’automatisation.
L’histoire avait commencé en 1985, avec la création du groupe de travail Machine tool interface, jetant les bases d’un Asic dédié à un protocole de transfert synchrone de type maître–esclaves. Ce concept allait aboutir cinq ans plus tard à la première interface Sercos, issue de l’association Fördergemeinschaft Sercos fondée par ABB, AEG, AMK, Bosch, Indramat et Siemens. Devenue Sercos International, cette organisation fête donc aujourd’hui ses 25 ans. Basée en Allemagne et comptant des bureaux de liaison en Amérique du Nord et en Asie, elle regroupe à présent 90 membres utilisateurs ou fabricants, impliqués dans le développement, la standardisation et la promotion de ce bus de terrain.
Trois générations se sont succédées depuis 1990. Offrant un débit de 2 et 4 Mbit/s, la première version a d’abord équipé les commandes de machines-outils avant d’être déployée dans des applications d’automatisation très diverses. En 1995, Sercos reçoit la certification IEC 61491.
La seconde génération de ce standard voit le jour en 1999, arborant un nouvel Asic rétrocompatible, un débit amélioré de 8 et 16 Mbit/s et la prise en compte de transmissions asynchrones.
Enfin, la troisième génération largement reconnue sous l’appellation Sercos III apparaît en 2005 et doit son succès à la combinaison de la technologie Ethernet avec les mécanismes éprouvés du standard temps réel déterministe Sercos. Fort de ces dix ans d’existence sur le marché, le bus Sercos III est implémenté sur plus de 4 millions de nœuds et l’association des deux technologies sur lesquelles il repose, lui ouvre encore de bonnes perspectives d’évolution.