Le cabinet d’analyses américain Frost & Sullivan vient de réaliser une étude sur les équipements de test de bruit, vibration et dureté (ou NVH pour noise, vibration and harshness), qui concernent aussi bien les produits des secteurs automobile et aérospatial que les appareils électroniques et les machines industrielles. Sa dernière enquête sur le sujet remonte à 2010 et le marché des équipements de test NVH avait alors été estimé à 809,3 millions de dollars. L’étude avait également identifié trois axes d’évolution attendus par les utilisateurs, à savoir les appareils portables, les solutions sans fil et les fonctionnalités plus étendues.
Cinq ans plus tard, il s’avère que la portabilité des équipements s’impose comme un critère prédominant sur le marché, bénéficiant pleinement du développement rapide des tablettes et des smartphones sur la même période.
La deuxième tendance qui se dégage concerne une demande de densité de canaux d’acquisition beaucoup plus forte sur les appareils. Les avancées technologiques importantes réalisées dans la collecte et l’analyse d’une quantité massive de données, incitent les utilisateurs à souhaiter multiplier les mesures. Le défi des fabricants dans les années à venir consiste donc à implémenter un système de signal universel qui permettrait à un canal d’être utilisé par différents types de capteurs, tels des accéléromètres, microphones, jauges de contrainte, etc.
Engagé dans ce mouvement d’acquisition de volume important de données, le marché des équipements de test NVH n’échappe pas au phénomène du cloud. Depuis ces cinq dernières années, de nombreuses solutions de transfert sans fil des données vers un ordinateur central ont été proposées. Mais si cet aspect de la gestion des données est admise par les industriels, le principe de leur analyse basée dans le cloud ne semble pas encore accepté.
Dans la suite de son étude, Frost & Sullivan constate une utilisation croissante des logiciels de simulation, sans pour autant éliminer les tests physiques. En effet, ceux-ci restent indispensables pour la validation des modèles de simulation. L’industrie présenterait même un manque critique d’outils de comparaison des modèles avec les tests physiques.
Enfin, côté revenu, l’analyse révèle que le marché des équipements de test NVH affiche un taux de croissance des recettes qui se situe entre 4 et 5%. Ces chiffres s’expliquent par l’augmentation régulière de 6 à 7% du nombre d’unités vendues, conjuguée à une baisse des prix due à l’émergence de produits à bas coût mais de bonne qualité, résultant de l’utilisation de technologies arrivées à maturité. L’étude sectorielle fait ressortir un ralentissement de la demande de ces équipements de test dans l’automobile, tandis que l’aérospatial reste un marché solide dans ce domaine.