L'essentiel
Les prestations de métrologie et la maintenance ne sont pas prioritaires pour les utilisateurs d'instruments de mesure électronique et sont généralement externalisées pour des questions de réduction de coût. La disparition des métrologues au sein des entreprises rend difficile le dialogue entre utilisateurs et fournisseurs d'instruments de mesure et prestataires de services associés pour définir les besoins du client. Un travail de pédagogie s'impose pour éduquer et informer les utilisateurs quant à la nécessité d'avoir recours à des prestations de métrologie et de maintenance efficaces et adaptées. |
Personne ne contestera le fait que la mesure est indispensable aux industriels pour proposer des produits et des prestations de qualité. Et à l'intérieur même du domaine de la mesure, les services –que ce soit les prestations de métrologie (étalonnage, vérification, traçabilité, incertitude des mesures, etc.) ou la maintenance des instruments de mesure – revêtent une importance capitale, car de ces derniers dépendront la fiabilité des mesures effectuées et, par conséquent, la qualité des produits fabriqués par l'industriel et des prestations qu'il fournit. En ce qui concerne le marché de la mesure électro-nique, qui s'est élevé à un peu plus de 300 millions d'euros en France en 2013 selon les chiffres du Simtec (Syndicat de l'instrumentation de mesure, du test et de la conversion d'énergie dans le domaine de l'électronique), les services comptent pour environ un tiers de ce total, preuve de l'importance de ce créneau. Pour autant, les prestations de métrologie et de maintenance ne bénéficient pas forcément de toute l'attention qu'elles mériteraient de la part des possesseurs d'instruments de mesure électronique, même si la norme ISO9001 –qui oblige les entreprises à vérifier leurs instruments régulièrement et à conserver la traçabilité de ces contrôles– est bien rentrée dans les mœurs des entreprises.
L'externalisation de la métrologie est la norme
Ce relatif manque d'intérêt est une conséquence directe de la stratégie de pression sur les coûts pratiquée par les industriels depuis de longues années.
Cette tendance à l'externalisation de la métrologie, et des services en général, influe sur le type d'interlocuteurs auxquels ont affaire les fournisseurs d'instruments de mesure électronique et prestataires de services associés.
Il y a encore 5 ou 6 ans, on pouvait encore trouver des services de métrologie au coeur des entreprises pour des raisons stratégiques, comme dans le secteur de la défense, mais aujourd'hui, c'est terminé : les industriels du militaire externalisent eux aussi leur métrologie.
Pour pallier cette difficulté de communication liée au manque de maîtrise des interlocuteurs de certains clients pour les notions de métrologie et de maintenance, et qui peut nuire à la définition des prestations de services dont ils ont besoin, le Simtec, via son comité «maintenance»
Au niveau de la maintenance proprement dite, on constate certaines évolutions.
Le comité « maintenance » du Simtec
Le Simtec, créé en 1990, est le syndicat de l'instrumentation de mesure, du test et de la conversion d'énergie dans le domaine de l'électronique. Il regroupe environ 50 entreprises. Son comité «maintenance» rassemble des constructeurs ainsi que des prestataires de services avec pour objectif d'identifier et d'expliquer les enjeux de la métrologie et de la maintenance dans le cycle de vie des équipements et d'en optimiser leur utilisation afin de satisfaire aux exigences des processus dans lesquels ils sont impliqués, au travers de critères de qualité, de sécurité, de disponibilité, de finance et d'en optimiser leur utilisation. Les analyses et réflexions de ce comité se traduisent par différentes publications et des conférences dans différentes manifestations professionnelles dont les journées «Test et Mesure» du Simtec organisées régulièrement à Paris et en province; ces interventions ciblent des problématiques liées aux domaines électriques avec pour ambition de répondre de façon concrète et pragmatique aux questions que se posent leurs clients sur tous les sujets y afférent: respect des normes, sécurité, prestations et problématiques associées telles que la maîtrise des coûts et des délais. En 2012, afin d'étendre leurs actions d'information sur la maintenance et la métrologie, le Simtec et le CFM (Collège français de métrologie), l'organisation la plus représentative en France dans le domaine de la métrologie dont elle adresse tous les domaines au travers de plus de 300 adhérents ont décidé de renforcer leur relation par des échanges plus approfondis, au travers de participations croisées dans leurs travaux et communications respectifs. Ces premiers contacts ont déjà conduit le CFM à intervenir lors des deux dernières conférences du Simtec en y amenant une expertise complémentaire qui a manifestement séduit les auditoires. Forts de ces premiers succès les deux organisations ont décidé de renforcer leurs relations par des échanges plus poussés à travers des participations croisées dans leurs communications et leurs travaux respectifs. Ces contacts avec le CFM vont permettre au Simtec d'étendre son action et d'organiser plus de journées techniques et pédagogiques. |