L'Observatoire de la maturité énergétique révèle qu'en 2014 le secteur agroalimentaire continue de progresser en matière de maturité énergétique. De plus en plus d'entreprises s'impliquent sur le sujet : alors qu'en 2013, 12 % des entreprises n'avaient encore mis aucune action en place, elles ne sont plus que 6% en 2014 à subir leurs consommations énergétiques sans agir. L'actualité en termes de transition énergétique et la hausse des prix de l'énergie ont surement favorisé ce mouvement inexorable.
Cependant si 88 % des entreprises ont mis en place des actions ponctuelles et/ou opportunistes pour améliorer leur performance énergétique, elles sont seulement 12 % à avoir une vraie démarche structurée et transverse avec un projet d'entreprise. «
La maturité énergétique des PME rattrape celle des grands groupes
Selon l'Observatoire de la maturité énergétique, de plus en plus d'entreprises du secteur agroalimentaire s'impliquent sur le créneau de l'efficacité énergétique : alors qu'en 2013, 12 % des entreprises n'avaient encore mis aucune action en place, elles ne sont plus que 6% en 2014 à subir leurs consommations énergétiques sans agir.
L'autre grand enseignement de l'enquête 2014 est l'accélération des actions menées par les PME (définies ici comme les sociétés réalisant moins de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires) de l'IAA (Industrie agroalimentaire) qui restaient à la traîne lors des enquêtes précédentes. De 2013 à 2014 la maturité moyenne des PME a progressé de 16% alors que celle des grands groupes et des ETI ne s'améliorait que de 1%. Certes les grands groupes restent en avance sur l'ensemble des leviers en raison de moyens plus importants, qu'ils soient financiers ou humains. Cela se traduit en particulier sur les leviers techniques, notamment l'optimisation technique et l'intégration thermique (moyens techniques et ROI meilleur) et les leviers financiers (investissements et achats).
Mais sous l'impulsion de leurs dirigeants, les PME actionnent les leviers à leur portée: lutte contre les gaspillages, remise en cause des méthodes et des besoins. Ces axes de progrès ne nécessitent que peu de moyens financiers et sont souvent plus faciles à mettre en œuvre dans des petites organisations, constituées de personnels très impliqués et peu cloisonnées.
Amélioration des comportements et optimisation des achats d'énergie
Quoi qu'il en soit, les comportements des entreprises au sujet de la maturité énergétique évoluent.Ainsi, deux axes d'optimisation pro-gressent plus fortement que les autres en 2014: les comportements et les achats d'éner-gie. L'amélioration des comportements a été portée par les progrès réalisés dans les PME : 67 % des industriels ont effectué des campagnes de sensibilisation au sein de leurs usines, par exemple pour arrêter les équipements non utilisés ou fermer les portes entre les zones froides et les zones chaudes. Les Indicateurs de performance énergétique destinés à renseigner les opérateurs se développent chez 23% des industriels. En revanche, 83% des industriels n'ont pas intégré l'énergie dans leurs rituels de management, et seuls 5 % ont fixé des objectifs d'amélioration individuels ou par équipe.
Par ailleurs, la disparition prochaine de l'accès aux marchés régulés de l'électricité (1 er janvier 2016) et du gaz (1 er janvier 2015) a poussé les entreprises à anticiper et à remettre en cause leurs politiques d'achat.
Certains axes d'amélioration sont déjà matures. Ainsi l'optimisation technique est un levier sur lequel les industriels ont depuis longtemps capitalisé: 73% des industriels ont entrepris des actions ponctuelles d'optimisation technique en agissant ponctuellement sur les utilités, 48% sur le process. «
Méthodologie de l'enquête d'Okavango-energy
L'enquête 2014 d'Okavango-energy a été menée sur un large échantillon de 831 sites qui représentent 53 % de la consommation d'énergie du secteur en 2014. Les informations ont été recueillies à 32 % par des visites sur site, à 39 % par des entretiens téléphoniques et à 29 % par une consultation par Internet. Cette année encore, les 31 sites industriels très énergivores du sucre et de l'amidon ont été exclus des résultats pour ne pas perturber la vision du secteur. Utilisé dans le cadre de cette enquête, le « Leanergy Index », est un outil développé par Okavango-energy. Il permet d'évaluer les entreprises suivant les 8 leviers d'influence de la compétitivité énergétique couvrant à la fois les aspects techniques, les aspects d'organisation de production et les aspects financiers. Cette approche permet de placer chaque industriel sur une échelle de maturité énergétique allant jusqu'à une gestion stratégique de l'énergie. |
Encore des progrès à réaliser
Cela dit, il reste encore un potentiel de progrès important sur certains axes. Ainsi, seuls 27% des industriels mènent un raisonnement en coût complet incluant l'énergie au moment d'investir dans de nouvelles lignes de production. Par ailleurs, seulement un tiers des répondants de l'enquête remettent en cause leurs méthodes et leurs besoins en énergie. Enfin, si 52% des répondants ont pris des mesures pour limiter les marches à vide de leurs équipements, ils ne sont que 16% à intégrer la consommation d'énergie dans la planification de la production. En conclusion de cette enquête, Jean-Pierre Riche indique qu' «
Okavango-energy en bref
Okavango-energy est un cabinet de conseil opérationnel en performance énergétique spécialisé dans l'industrie. Ses prestations ont pour objet la réalisation d'études, de formations, de projets de R&D et de programmes d'efficacité énergétique ayant pour objectif une réduction significative de l'empreinte environnementale (émissions de gaz à effet de serre) et des coûts des entreprises industrielles. |
Et Jean-Pierre Riche de conclure : «