S il'on devait résumer en cinq mots l'année 2013 du Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat), ce serait: croissance, métiers, taxe, partenariat et international. Il a en effet atteint l'année dernière un équilibre économique et financier grâce à une croissance de 7% de son chiffre d'affaires à 11,7 millions d'euros, résultant notamment d'une forte augmentation des prestations (11%, à 7,7Me.) et une prise de commande supérieure à celle de l'année précédente. « L'année 2013 s'est très bien déroulée,avec une croissance bien répartie entre nos différentes activités. La progression des prestations marchandes nous permet de financer nos activités à hauteur de 70 %, les 30 % restant venant de la taxe fiscale affectée (elle représentait 100 % du financement il y a encore quelques années) », explique Bernard Brandon,directeur général du Cetiat.
Le Cetiat a investi cette année dans un nouveau banc dédié à l'infiltrométrie, qui va permettre de réaliser des étalonnages accrédités de systèmes de mesure de l'étanchéité des bâtiments à l'air dans le cadre de la réglementation thermique 2012.
Cetiat Si le centre technique a ainsi retrouvé une capacité d'autofinancement significative après une année 2012 difficile, il n'empêche que l'avenir de la taxe fiscale affectée, qui est versée directement par les entreprises, est sur la sellette - la loi de finances 2015 n'était pas encore définie lors de la présentation des résultats. Rappelons que le montant prélevé au Cetiat par l'Etat sur la taxe fiscale affectée était de 148000e en 2013… « Malgré un contexte économique chahuté, entre la baisse sensible de l'activité des industriels de la filière et l'amputation de la taxe fiscale affectée, le maintien de l'équilibre financier du centre technique démontre une fois de plus la pertinence du modèle choisi », rappelle Frédéric Bruyère, président du Cetiat. En plus de la nouvelle gouvernance pour les actions collectives, moins segmentée et plus ouverte sur les différentes technologies ( voir Mesures n°859 ), le centre technique a repensé son organisation interne par métiers. On trouve désormais une Direction des essais, des étalonnages et de la certification (DEEC) en charge de la gestion de l'activité « laboratoire » et une Direction des études et de la formation (DEF) qui s'occupe notamment de la réalisation des études dans le cadre des actions collectives ou de contrats industriels. S'ajoute une Direction du développement et des partenariats (DDP) qui, grâce à une relation plus étroite avec les industriels ressortissants et les partenaires, assure une mission de marketing stratégique et est en charge de pilotage des actions collectives.
LeCetiatmisesurlesétudes et l'agroalimentaire
« Parmi les autres faits marquants de l'année 2013,nous avons poursuivi le développement de passerelles et de nouveaux partenariats, tels que la participation en tant que membre associé à l'Institut pour la transition énergétique (PS2E) ou lors de la fusion de Certita (filiale du Cetiat) et d'Eurovent Certification pour unifier la certification au niveau européen et nous fournir une source potentielle de réalisations d'essais » , indique Bernard Brandon. Le centre technique a également franchi de nouvelles étapes et intensifié ses actions dans le développement d'études et de projets européens. Il est par exemple impliqué dans le projet Greenfoods (efficacité énergétique en agroalimentaire) et, depuis 2011, dans quatre projets européens de recherche en métrologie. Il s'agit de METefnet relatif à la mesure d'humidité dans les solides, de MeteoMet et MeteoMet2 relatifs à la mesure en météorologie et de Metrology for Drug Delivery qui concerne la microdébitmétrie liquide dans les dispositifs médicaux. « Nous avons enregistré une nette progression des études au premier semestre 2014 (35 % de l'activité prestations contre 29 % en 2013). Ces actions vont donc bien évidemment être poursuivies en 2015 », insiste Frédéric Bruyère.
Un nouveau banc dédié à l'infiltrométrie
Cette stratégie s'est d'ailleurs déjà traduite en 2013 par le développement des prestations dans le secteur de l'industrie agroalimentaire, via les projets français Varedia (récupération d'énergie au sein d'usines) et Energie BVP (déploiement de formations, de diagnostics énergétiques et de plans de comptage chez huit entreprises de la boulangerie, viennoiserie,pâtisserie).Enfin,le Cetiat a investi cette année dans un nouveau banc dédié à l'infiltrométrie. Ce dernier, qui supporte des débits s'élevant jusqu'à 40000m 3 /h, va permettre de réaliser des étalonnages accrédités de systèmes de mesure de l'étanchéité des bâtiments à l'air (norme NF 13829 associée au guide d'application GA P50784), dans le cadre de la réglementation thermique 2012.
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