Hier, la presse américaine, en l’occurrence Bloomberg, a indiqué que le conglomérat nord-américain General Electric pourrait racheter tout ou partie du groupe français Alstom. Suite à cette rumeur démentie par Alstom, l’action du groupe a bondi du près de 11% hier à la clôture à Paris. Et ce matin, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé qu’elle avait suspendue la valeur Alstom « dans l’attente de la publication d’un communiqué » par l’entreprise.
Interrogé ce matin par notre confrère Le Monde, Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, a indiqué ne pas avoir été mis au courant de ce projet par Alstom et a affirmé sa « préoccupation » et sa « vigilance ». Un entretien entre Arnaud Montebourg, le premier ministre Manuel Valls, et le président de GE devrait d’ailleurs avoir lieu dans les prochains jours.
Des montants jusqu’à 10 milliards d'euros ont d’ores et déjà été évoqués par la presse depuis hier pour ce rachat qui reste pour le moment hypothétique, alors que d’autres observateurs affirment que GE ne serait intéressé que par l’acquisition des activités d’Alstom liées à l’énergie, ce qui représente un peu plus de 70% de son chiffre d’affaires et exclurait du rachat la branche TVG du groupe.
Rappelons qu’Alstom, qui regroupe 93 000 employés dont 18 000 en France, a réalisé un CA 2013 de 20,3 milliards d’euros dans le domaine de la production d’énergie (45,3% du CA global), du transport ferroviaire (27,1%), des réseaux électriques (18,7%) et des énergies renouvelables (8,9%).
Présent dans de multiples secteurs dont l’électricité, l’énergie, l’aéronautique, le médical, l’éclairage, le pétrole, le militaire, etc., General Electric, lui, compte 305 000 salariés à travers le monde dont 11 000 en France. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à plus de 100 milliards d’euros.