La série PMDLine d'ifm electronic se décline en modèles parallélépipédiques et cylindriques. Ce sont les premiers détecteurs à mesure du temps de vol qui s'affichent au prix et au format de simples cellules opto.
I l ne faut pas se fier aux apparences… Si les détecteurs optoélectroniques de la série PMDLine ressemblent à s'y méprendre à des cellules énergétiques tout à fait classiques, il s'agit pourtant de détecteurs laser basés sur la mesure du temps de vol. La nuance est importante. Les cellules opto traditionnelles sont sensibles à l'énergie lumineuse qu'elles perçoivent après la réflexion du faisceau émis à la surface de l'objet. Les détecteurs à temps de vol, au contraire, ne s'intéressent qu'au temps que met le faisceau pour parcourir le trajet entre l'émetteur et l'objet. Ce temps permet ensuite d'accéder à la distance entre les deux éléments.
D'un principe à l'autre,les performances obtenues n'ont donc rien de comparable. Les cellules opto sont des capteurs simples et bon marché, mais sensibles à plusieurs facteurs: l'angle du faisceau incident par rapport à la surface de la pièce, le pouvoir de réflexion de l'arrière-plan, la couleur de l'objet, sa taille, sabril-lance, etc. Ces éléments ne perturbent en rien la mesure du temps de vol. Les détecteurs basés sur ce principe sont donc plus robustes que des cellules opto. Mais ils sont aussi plus encombrants… et plus chers.
Avec les détecteurs PMDLine, ifm electronic a fait le pari de démocratiser la technologie temps de vol. «Alors que les détec-teurs à temps de vol les moins chers coûtent près de 300 euros,les modèles de la série PMDLine sont disponibles aux environs de 150 euros,soit le prix d'une cellule traditionnelle en réflexion directe ! », souligne Frédéric Saintjean, chef de produits chez ifm electronic. Les dimensions du détecteur ont elles aussi subi une cure d'amincissement. il faut compter à peine 56x46,8x18,2mm pour le modèle parallélépipédique (O5D), et 30 mm de diamètre pourlemodèlecylindrique(OiD).
Deux types de réglage
En développant la série PMDLine, le fabricant a aussi voulu simplifier l'installation et le réglage de ses détecteurs. Sur le modèle cylindrique, il suffit de tourner une mollette graduée située à l'arrière du boîtier pour régler le seuil de commutation. un système de verrouillage empêche ensuite toute erreur de manipulation. Sur le modèle parallélépipédique, « nous avons voulu associer les atouts des deux technologies existantes : ceux du réglage potentiométrique et ceux des boutons teach (réglage par apprentissage) », explique Frédéric Saint-jean. Le seuil est ainsi réglé via un potentiomètre électronique à deux boutons: il suffit d'appuyer sur l'un d'entre eux pour accroître la distance de commutation entre le détecteur et l'objet, et sur l'autre pour la réduire. L'afficheur situé sur le boîtier indique alors la valeur de la distance. Et le réglage est ensuite verrouillé…
Bien sûr, les détecteurs PMDLine offrent aussi tous les atouts propres à la technologie du temps de vol. L'angle entre le faisceau incident et la surface de l'objet ne perturbe pas la détection. L'utilisateur dispose ainsi d'une très grande liberté dans le positionnement du détecteur. il n'est pas nécessaire de veiller à l'alignement entre deux détecteurs, ou à l'orientation de l'un d'entre eux par rapport au convoyeur. De plus, la détection est indépendante de la taille de l'objet, de sa brillance ou de sa couleur. Les arrières plans ou les bandes réfléchissantes ne perturbent pas la mesure. Enfin, les détecteurs à temps de vol se distinguent aussi par une portée élevée (jusqu'à 2 mètres dans le cas des modèles PMDLine). Dernière petite particularité de ces détecteurs, la présence d'une interface de communication iO-Link, qui autorise notamment un réglage à distance.